Monaco-Matin

Une consultati­on sur le devenir du plateau St Michel

Depuis 2017, l’associatio­n environnem­entale de l’Aspona s’inquiète de l’évolution du site touristiqu­e en lien avec les travaux du camping de Menton. Elle lance une enquête auprès de la population

- MARIE CARDONA mcardona@nicematin.fr

Il s’agit de l’un des grands combats de l’Aspona : le devenir du (1) plateau Saint-Michel. Depuis que la municipali­té a laissé la gestion du camping éponyme au profit du groupe Principian­o, via une délégation de service public, le lieu et ses abords se transforme­nt d’année en année au rythme du chantier qui doit faire passer les lieux d’un camping deux étoiles à quatre.

« Trop investi pour laisser tomber »

Depuis 2017, les bénévoles n’ont eu de cesse que de dénoncer ce qu’ils considèren­t être un « massacre ». « Panneaux des emplacemen­ts cloués sur les arbres, décharge illégale de gravats, ballast noir pour les emplacemen­ts de stationnem­ent qui font que le site émet autant de chaleur que la gare routière de Menton, abattage d’arbres pour construire une portion de route, d’autres laissés morts sur le terrain, des bungalows qui ne respectent pas les distances de sécurité… », cite, entre autres, Frédérique Lorenzi, la nouvelle présidente (2).

Aussi, l’Aspona lance-t-elle une grande enquête sous forme de questionna­ire auprès des Mentonnais et autres usagers du plateau

Saint-Michel, afin de recueillir le soutien de la population et demander le départ du groupe Principian­o. « La délégation de service (Photos Aspona)

publique a été attribuée pour 25 ans avec une période d’essai de 4 ans qui arrive à sa fin en octobre. On veut monter en puissance avant cette échéance afin de demander au maire – ou son successeur – de changer de délégatair­e. »

Pour le moment distribué aux membres de l’associatio­n, le questionna­ire sera plus largement diffusé auprès de la population dans les jours qui viennent, via un formulaire électroniq­ue qui sera disponible sur Facebook et le site de l’Aspona. Déterminée à défendre cet écrin de nature classé à l’inventaire des sites le 29 juin 1951, Frédérique Lorenzi affirme : « Si la délégation de service public n’est pas dénoncée, nous irons au contentieu­x. Nous avons trop investi pour laisser tomber ». 1 - Associatio­n pour la sauvegarde de la nature et des sites de Roquebrune-CapMartin, Menton et environs.

2 - Le nouveau bureau : Frédérique Lorenzi, présidente ; Norbert Veran, vice-président ; Marjorie Jouen, secrétaire générale et Leonor Hunebelle, trésorière.

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L’associatio­n écologiste dénonce le chantier du camping qui dénature le site.
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