L’Entraide protestante distribue ses colis
Discrètement mais régulièrement, l’association laïque loi de 1901 Entraide
protestante aide toute l’année les personnes en difficulté.
Et ce depuis 1977 !
Avec le déconfinement, les distributions ont repris. Elles se font, mesures sanitaires obligent, dans le jardin du centre social qui jouxte le temple du 21, boulevard VictorHugo. Et à raison d’une personne reçue toutes les dix minutes, chacun étant équipé de masque. Une équipe d’une dizaine de bénévoles s’y active toute la journée, le jeudi, pour confectionner et offrir des paquets adaptés aux besoins des uns et des autres. Nourriture, produits d’hygiène, de petite enfance si besoin, leur composition achetée à la Banque alimentaire varie : « Avant la crise sanitaire, tous les jeudis, nous avions l’habitude de distribuer environ 70 colis alimentaires et une cinquantaine de repas chauds les mercredis, de novembre à mai, préparés par notre chef cuisinier. Avec la Covid-19, nous avons dû cesser les repas pour éviter la contamination, mais pas l’aide en colis. Nous pensons que les gens ont dû avoir peur, ils se sont terrés chez eux, ou ils n’ont pas osé se déplacer au-delà d’un kilomètre : bizarrement nous n’avons plus distribué qu’une dizaine de paniers. On a aussi choisi de donner des tickets pour le self-service du Fourneau économique des Petites soeurs des pauvres, où le respect des mesures anti-Covid était possible. » Treize ans président de l’Entraide protestante avant l’élection de Mme Jacob, Jean-Pierre Dreyfus avait coordonné le chantier de rénovation du centre social, qui peut, depuis, accueillir les personnes à mobilité réduite dans des lieux mis aux normes : « Nous aidons souvent de petits retraités qui doivent parfois choisir entre se nourrir ou payer leur loyer… nous assistons au retour progressif de nos bénéficiaires, ils reprennent confiance. Si nous voyons arriver une personne en demande le dimanche, nous n’attendons pas le jeudi pour l’aider, nous gérons l’urgence!»
L’équipe sociale accompagne aussi les personnes en difficulté en leur apportant une aide financière ponctuelle, en apurant des dettes ou en aidant au paiement des fluides. L’association travaille avec les services sociaux de la Ville de Nice. « Nous sommes 35 écoutants bénévoles, notre budget d’assistance est d’environ 40 000 euros annuels, dont 10 000 du Département et 2 500 de la Ville. Le reste provient des adhésions. »