Vence : quiproquo autour de l’utilisation du logo EELV
Qui dit fusion dit nouvelle équipe, nouveau programme et nouvelles affiches. Et ce sont bien elles qui ont fait jaser au sein du parti écologiste qui n’avait pas « donné son accord » pour y figurer
L’orange a laissé la place au vert. Sur les affiches de la liste « Unis pour Vence » portée par Catherine Le Lan, on y voit son visage et celui de Patrice Miran avec des feuillages en arrière-plan. Et quatre logos. Le candidat écologiste est arrivé dans la nouvelle équipe avec ses idées et ses soutiens du premier tour. Sans en avoir informé un en particulier. Celui d’Europe Écologie Les Verts (EELV). Le hic ? « EELV n’a jamais soutenu cette fusion de listes ni donné son accord pour un tel affichage », indique le communiqué de presse envoyé avant-hier.
« Pas un désaveu de la part du parti »
Mais alors, pourquoi le logo du parti trône-t-il en bas de l’affiche ? « Je n’avais pas fait formellement fait la demande pour le second tour », justifie Patrice Miran. Avant d’ajouter : « Mais c’est en voie de régularisation, j’attends la convocation du groupe local ». Selon lui, il ne s’agit pas là d’un « désaveu de la part du parti, ni d’un problème politique ». Juste d’un manquement administratif donc ? Une chose est sûre l’apparition du logo a créé un « ramdam » dans les rangs des écolos. « Ils n’ont pas demandé notre avis. Cette attitude n’est pas respectueuse », peste Laurent Lanquar-Castiel, le cosecrétaire départemental d’EELV 06. Il enchaîne : « On ne peut pas soutenir quelque chose auquel on n’a pas participé. On ne veut pas polémiquer mais juste dire qu’on a utilisé notre nom sans nous demander ». La tension est moins présente du côté du groupe local EELV 06 du Pays de la Cagne, du Var et de la Casa. « On l’a appris parce que des bruits sont remontés aux oreilles au niveau départemental », retrace Antoine Marchese, le délégué. Il tente tant bien que mal de réunir les troupes du groupe local pour « corriger ou pas » ce fait. Mais la logistique s’invite au programme. «Jesuis sur le sujet et j’essaie de trouver une salle à louer. Pour l’instant, je n’y arrive pas. » Et si aucune salle ne se libère avant le 28 juin ? Mystère. Patrice Miran pourra corriger le tir sur Internet. Catherine Le Lan, elle, a été surprise de la nouvelle. «Jesuis référente que de mon logo. Je n’étais pas au courant qu’ils ne nous soutiennent pas. Je n’ai pas géré cette partie-là », a avoué la maire sortante. Une fois renseignée auprès de son ex-premier adjoint, elle a confirmé qu’un rendez-vous doit être pris pour régler ce problème et que « ce n’est pas définitif ».