Les joueurs de bridge redistribuent leurs cartes
Les clubs de la commune ont rouvert cette semaine avec des protocoles sanitaires stricts, en partie pour la distribution des cartes. Chaque jeu ne peut être touché que par une personne
Pas si mal pour une reprise ! Dans les locaux de l’ALJE Bridge, ils étaient 28 joueurs autour des tables de jeux, hier. Concentrés, échangeant des regards pour tenter de trouver la meilleure combinaison possible. Le club, qui a rouvert son local du boulevard Poincaré hier aprèsmidi, avait peur que l’engouement soit bien moindre. Il était en baisse et c’était attendu. Mais ils étaient nombreux, finalement, à venir profiter de cette bulle d’oxygène.
Pré-distribution à la main ou automatisée
« Nous ne rouvrons qu’aujourd’hui car nous n’étions pas prêts avant, pour des questions de protocole, précise Bernard Fargeot, vice-président de l’ALJE Bridge. L’entreprise en charge de la désinfection des locaux ne pouvait pas intervenir avant le début de la semaine. Et puis nous souhaitions également savoir comment cela allait se passer dans les autres clubs du département. »
Pas besoin de s’aventurer bien loin pour trouver une autre association de bridge qui, elle, a rouvert lundi. L’Antibes Bridge Club, également installé sur le boulevard juanais, souffre cependant davantage de la période post-confinement auprès de ses adhérents. « Ça se passe quand même bien dans l’ensemble, raconte Jean-Luc Wagner, le président. La reprise a bien été accueillie, même si les joueurs sont moins nombreux à se déplacer. Mais tout le monde fait les efforts nécessaires pour respecter les protocoles sanitaires qui peuvent parfois être contraignants. » Lavage de mains à chaque changement de table, port du masque obligatoire. Mais surtout jeux de cartes pré-distribués et stockés plusieurs jours à l’avance. «On s’y prend le plus tôt possible pour gagner du temps et ne prendre aucun risque », reprend le président de l’Antibes Bridge Club. À l’ALJE Bridge, on est en revanche mieux équipés puisque c’est une machine qui pré-distribue les cartes.
« Je suis venu mais je suis un peu craintif »
Ainsi, comme chez le voisin, un jeu n’est manipulé que par un seul joueur et par jour. « On était déjà équipés et on l’utilisait déjà avant », reconnaît Bernard Fargeot. En moyenne, les deux clubs antibois enregistrent entre cinq et sept tables de quatre joueurs, des jours où ils en accueillaient entre dix et quinze. « Chez les bridgeurs, la moyenne d’âge est de 75 ans, poursuit le vice-président de l’ALJE Bridge. Personnellement, j’en ai 76 et je suis venu même si je reconnais être un peu craintif. Mais je fais attention. Je me lave notamment les mains le plus souvent possible. »