Negresco : l’excellence rouvre aujourd’hui !
Réveillé après trois mois de confinement total, le palace de la Prom’ dévoile des chambres relookées, des accès extérieurs charmants et des tarifs préférentiels pour les Azuréens
Terminé le grand sommeil du confinement. Après trois mois de fermeture, l’hôtel Negresco rouvre ses chambres aujourd’hui. La brasserie La Rotonde et le bar d’été Le 37 Prom ont montré la voie dès le 12 juin. Pour le restaurant gastronomique Chantecler, il faudra patienter jusqu’au 9 juillet. L’ambassadeur 5-étoiles de la ville, le phare étincelant de la baie des Anges reprend donc vie. Après des semaines de préparatifs engagés dès avril.
Hier encore, les visages camouflés derrière des masques au logo du palace, les employés s’affairaient. À nettoyer, dépoussiérer, briquer, donner un dernier coup de peinture. À remonter au salon Versailles le portrait de Louis XIV, signé Hyacinthe Rigaud, retapé du 6 janvier au 17 juin par un restaurateur de tableau lyonnais labellisé « Entreprise du patrimoine vivant ». À refleurir le hall…
Madame Augier toujours là
La lumière du soleil auréole de nouveau les 128 chambres. Soit trois de plus mêlant moderne et classique de haut vol : une suite familiale réalisée dans l’aile Rivoli plus deux chambres imaginées à la place de l’ancien fitness, transféré, lui, du 5e au 1er étage. Dix autres ont été rénovées dans l’esprit de luxe à la française cher à Madame Augier comme la junior suite 227. Une bulle en noir et blanc, « chanellisée » par une extraordinaire tête de lit en forme de sac de cuir noir matelassé, par des tissus craie aux murs et bicolores sur les fauteuils rappelant les textiles granuleux des tailleurs de la rue Cambon. Des coups de neuf spectaculaires que l’on doit aux Compagnons du devoir des ateliers de tapisserie de l’établissement. Choix de la décoration, rideaux, canapés, tours de lit… « Les équipes ont signé un très bon travail », applaudit Lionel Servant, directeur général.
Rigueur sanitaire
D’autres aménagements, d’autres innovations composent le réveil du vaisseau immaculé. Les entrées du bar d’été, du Chantecler ,de La Rotonde se refont comme autrefois, par la terrasse extérieure côté Prom', donnant accès à de petits jardins à la française repositionnés en espaces cloisonnés aux boules de buis et tapis de gazon synthétique. On « déconfine » après un énorme boulot sanitaire : un ingénieur qualité veille au protocole mis en place, de l’arrivée au départ des clients. On a formé 172 collaborateurs à cette sécurité drastique, un poste d’hygiène manager contrôlant le respect des règles a fait son apparition, les minibars ont disparu au profit d’un room service, les magazines se sont volatilisés, les draps sont changés tous les jours, une machine à vapeur traite les toiles et les uniformes, des panneaux d’information martèlent partout les gestes barrières, des sens de circulation guident les pas…
Couleur locale
Les cartes des deux restaurants changent également. « On remet quelques plats niçois comme les petits farcis, mais on part plutôt sur un style bistrot », détaille la chef exécutive, Virginie Basselot. Du circuit court. Du terroir grâce aux producteurs locaux et commerçants du quartier : Steeve Molinari pour la pêche, la famille Martin pour les volailles élevées à Pierlas, Agnès et Renaud Papone pour leurs légumes cultivés à PugetThéniers, la boucherie voisine La Maseleria pour sa viande, le Carré d’or ,rue de France, pour les fromages, le boulanger-pâtissier Frédéric Roy pour les médiatiques croissants au beurre… Sous la coupole rose, c’est toujours la classe. En gants blancs.