L’opéra tient sa classe de danse au jardin Albert-Ier
C’est l’animation libre et gratuite qui « ouvre le bal des festivités » organisées cet été. Hier, le ballet Nice-Méditerranée s’est entraîné au kiosque à musique. Rebelote aujourd’hui, à midi
Àmidi moins dix, hier, jardin Albert-Ier, douze danseurs de l’opéra étaient en position. À plus d’un mètre de distance chacun. Le dos droit, la tête haute. Une main posée sur la balustrade en fer forgé du kiosque à musique. Quand soudain, le coup de canon a tonné. Le pianiste Sergheï Baranovskii a joué et délié les corps jusqu’alors figés du ballet Nice-Méditerranée. La classe de danse d’Éric Vu-An pouvait commencer, devant une vingtaine de spectateurs. Cette animation culturelle gratuite est à découvrir ce midi, puis jeudi et vendredi prochain. Elle propose de suivre un entraînement d’une heure, qui se conclut par l’interprétation d’un extrait d’oeuvre chorégraphique.
« Après trois mois d’arrêt et de confinement, les artistes voulaient retrouver le public », expose le directeur de l’opéra, Bertrand Rossi.
« Une aubaine »
Une pause, il reprend : « Quand le maire, Christian Estrosi, a lancé un appel à projets pour organiser des événements culturels en plein air cet été, j’ai saisi l’occasion. C’est une aubaine. Lorsque j’ai été nommé le 2 décembre, j’avais pour projet de sortir l’opéra de nos murs. Cette classe de danse ouvre le bal des festivités. »
Et d’ajouter : « On veut aller à la rencontre des gens. On dit que l’opéra est un lieu élitiste. J’espère que non. C’est à nous de faire l’effort de sortir des murs et de donner envie de partager notre passion. » L’opéra propose plusieurs rendez-vous. Classiques. « Les 3 et 4 juillet, le ballet
Nice-Méditerranée proposera un spectacle au théâtre de verdure, à mi-chemin avec une initiation à la danse. »
Petits-déjeuners sur scène
Et, plus original… « À partir du 30 juin, au coup de canon de midi, on organisera des demi-heures de musique ou de danse surprise sur les marchés de Nice. Du mardi au samedi, tout le mois de juillet, on sera sur le parvis du théâtre, rue Saint-François-de-Paule. » Bertrand Rossi compte même organiser des petitsdéjeuners sur scène, les deux premiers week-ends de juillet dans le décor de Phaéton qui a été monté à l’opéra, avant le confinement. « On pourra accueillir jusqu’à 86 spectateurs par petit-déjeuner. »