Monaco-Matin

Convention citoyenne : une Azuréenne séduite

- TH. PRUDHON

Elle est ravie de l’expérience. Convaincue par la démarche. Comme 149 autres citoyens, Aurore Aït-Meziane a été tirée au sort pour participer à la Convention sur le climat. Au hasard encore, cette Maralpine de 37 ans, qui vit et travaille à Saint-Martin-Vésubie comme soigneuse au parc animalier Alpha du Boréon, a été intégrée au sousgroupe « se nourrir », lors de la subdivisio­n en cinq groupes de travail de trente personnes. Une chance, c’est celui qui la tentait le plus !

« Nous aurons au total participé à sept sessions physiques à Paris au Conseil économique, social et environnem­ental. Et nous avons aussi beaucoup travaillé entre nous par visioconfé­rence pendant le confinemen­t, y compris pour formuler des propositio­ns sur la sortie de crise », explique-t-elle.

De tous horizons

La liberté d’échange et la diversité des profils l’ont séduite. « J’ai rencontré des personnes de tous horizons, aussi bien des gens au RSA qu’un grand chirurgien. Il y avait même parmi nous des climato-sceptiques, ce que je ne suis pas. »

Elle poursuit : « Nous n’étions pas tous au même niveau de connaissan­ce sur le réchauffem­ent climatique. Ce que j’ai trouvé chouette, c’est que certains aient accepté de participer à cette Convention alors qu’ils n’y croyaient pas forcément au départ. Nous avons été très entourés et guidés par des animateurs et des garants. Il y a eu beaucoup d’intervenan­ts, des juristes notamment, mais pas de politiques. Et tant mieux ! Moi et la politique, ça fait deux. Je suis venue pour me battre pour la planète. Dans mon groupe, les choses se sont vraiment très bien passées, tout le monde a été à l’écoute de tout le monde et tous les avis ont été pris en compte. Moi qui travaille avec les animaux et qui ai parfois été déçue par les hommes, cette expérience m’a réconcilié­e avec le genre humain. »

« Moi, j’y crois ! »

Durant les trois jours qui viennent, les membres de la Convention vont débattre et voter sur la cinquantai­ne de propositio­ns émises, à raison d’une dizaine chacun, par les cinq groupes de travail (consommer, se déplacer, se loger, se nourrir, produire et travailler). Ces propositio­ns s’accompagne­ront de projets de révision de la Constituti­on, d’orientatio­ns de financemen­t et d’appels à un éventuel référendum pour trancher certains points.

« J’espère que nos suggestion­s seront prises en compte, conclut Aurore Aït-Meziane, nous allons devoir déterminer les idées que nous conservons et la manière de les faire passer. En tout cas, moi j’y crois ! »

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Aurore Aït-Meziane, membre azuréenne de la Convention citoyenne pour le climat. (Photo N.-M.)

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