Des ruines à prix d’or
Depuis le janvier, les victimes de cette gigantesque escroquerie tentent de comprendre. Ils vont de surprise en surprise. Sur les villas vendues par DInvest, les trois quarts le furent via un crédit vendeur. « Ces maisons existent bien, mais nos clients n’ont aucun titre de propriété valable », explique Me Sauphanor du cabinet Law à Paris. Les autres, au total maisons, payées, elles, en cash, sont bien la propriété des victimes azuréennes. Chacun a bien versé $ pour devenir propriétaire d’un bien dans le Wayne County. D’une villa qui, leur avait-on certifié, leur rapporterait un revenu locatif immédiat de à $ par mois... Au terme de nombreuses investigations, ces heureux propriétaires découvrent, aujourd’hui, que ces maisons, loin des images idylliques sur les plaquettes de présentation, sont de vrais taudis, insalubres, le plus souvent squattés [photo ci-dessous] : « Nous avons retrouvé plusieurs de villas : elles ressemblent à des ruines en zone de guerre. Des impacts de balle dans les murs, des dégradations colossales. C’est totalement insensé ! » Ces éléments, les victimes azuréennes ont décidé de les joindre leur plainte initiale dans l’espoir de faciliter le travail des enquêteurs. Selon Me Sauphanor, ces constatations pourraient révéler une escroquerie dans l’escroquerie : «Ces taudis ne valent parfois même pas un dollar ! »