BOUVIER-RYBOLOVLEV Pièces à conviction : de la parole aux actes
Me Éric Dupond-Moretti, codéfenseur avec
Me Florent Ellia de l’ancien directeur de la police judiciaire monégasque Christophe Haget, contreattaque. Comme il l’avait annoncé au lendemain de la diffusion d’un numéro de l’émission Pièces à conviction autour de l’affaire Rybolovlev-Bouvier, une plainte signée par l’ex-commissaire a été déposée auprès du procureur de la République de Nice. Contre le juge Levrault pour « violation du secret de l’instruction », et contre les journalistes pour
« recel » de ce délit. Extraits ou citations à l’appui. Par ailleurs, le Conseil supérieur de l’audiovisuel est saisi, au motif que « les révélations du juge sont en réalité des informations (...) couvertes par le secret de l’instruction ». L’avocat demande que soient prises des mesures « pour faire cesser toute rediffusion du reportage litigieux (notamment sur Internet ou en replay), a minima jusqu’à l’issue de l’information judiciaire en cours ».
Enfin, Christophe Haget, lui-même mis en cause par le juge Levrault pour « violation du secret de l’instruction », ainsi que pour des faits de « corruption » et « trafic d’influence », signe une lettre ouverte à l’attention de la garde des Sceaux. Dans laquelle il déclare notamment : «Lejuge Levrault a livré mon honneur aux chiens sans aucun respect de la présomption d’innocence. » En conséquence, il demande à la ministre de la Justice de saisir le Conseil supérieur de la magistrature
« afin qu’il statue sur les manquements disciplinaires commis par le juge Édouard Levrault ». M. Haget rappelle en préambule que « l’information, à ce jour, n’est pas clôturée et qu’elle est confiée à deux magistrats français ».