Cette poussée des écolos qui les met en position de force...
Lyon, Bordeaux, Strasbourg… En raflant un nombre historique de grandes villes, les Verts ont été les incontestables vainqueurs des municipales, obligeant Emmanuel Macron à faire en grande partie allégeance à leur vision de la société, quand bien même seul quatre électeurs sur dix se sont déplacés dimanche. A Paris, Anne Hidalgo est ellemême réélue après avoir endossé un programme résolument écolo. A Lyon, les écologistes font même coup double, Bruno Bernard s'adjugeant la Métropole, siège du véritable pouvoir, et Grégory Doucet la Ville. La situation est plus confuse à Marseille où la candidate écologiste Michèle Rubirola, à la tête d'une coalition de gauche, a revendiqué une « victoire relative » après 25 années de règne de la droite. Mais il n'y a « pas de majorité à Marseille », a insisté la candidate LR Martine Vassal, pourtant largement devancée, qui a donné rendez-vous pour l'élection du maire par le conseil municipal vendredi. D'autres grandes villes – Besançon, Tours, Poitiers, Annecy… – sont également tombées dans l'escarcelle des Verts, Grenoble, son fief historique, y restant sans suspense. De fait, EE-LV et les écologistes font aujourd’hui figurent de leaders naturels de la gauche. Au point que le n° 1 du PS, Olivier Faure, s'est dit prêt, hier matin, à se ranger pour la présidentielle derrière le candidat qui « incarnera le bloc social-écologiste ». Le Parti socialiste, s’il a de son côté relevé la tête le PS en conservant Lille, Paris, Rennes, Nantes, Le Mans, Clermont-Ferrand, Dijon et en grappillant Nancy et Montpellier, se retrouve ainsi à la botte des écologistes. Leur chef de file, Yannick Jadot, a exclu toute entrée au gouvernement.