Monaco-Matin

Les travailleu­rs indépendan­ts auront des alloc’

Les élus du Conseil national ont été unanimes pour voter en faveur d’un projet de loi qui permettra aux femmes comme aux hommes relevant de la CAMTI de bénéficier d’allocation­s

- JOËLLE DEVIRAS

Des prestation­s familiales pour les travailleu­rs indépendan­ts, sans distinctio­n de sexe puisque le statut de « chef de foyer », qui déclenche les droits, pourra être attribué soit au père, soit à la mère : c’est la double avancée qu’a permise le vote, à l’unanimité des élus, du projet de loi n°998, en séance publique du Conseil national hier soir.

Ce texte permet « la réalisatio­n d’une avancée importante, qui met fin à une injustice, puisque seuls les travailleu­rs indépendan­ts étaient jusque-là écartés de la possibilit­é d’accéder aux allocation­s familiales et donc se voyaient privés de ce soutien pour l’éducation de leurs enfants », a mentionné le président Stéphane Valeri.

Une avancée dans l’égalité femmes-hommes

Et d’emblée de souligner la modernisat­ion du droit monégasque en faveur de l’égalité femmes-hommes. «Il s’agit également d’une avancée pour les femmes dépendante­s du régime des travailleu­rs indépendan­ts et résidentes en Principaut­é, qui, dans ce régime, pourront désormais opter pour le statut de chef de foyer. Il faut en remercier le gouverneme­nt et particuliè­rement le Départemen­t des Affaires sociales, qui a fait globalemen­t un excellent travail – je tiens à le souligner ce soir. Mais (...), si les femmes fonctionna­ires résidentes bénéficiai­ent déjà de ce droit, ce n’est toujours pas le cas pour les femmes salariées et nous ne pouvons donc qu’inviter le gouverneme­nt à tenter d’aboutir le plus vite possible à la renégociat­ion qui n’est pas simple et qui risque de prendre du temps ; c’est celle de la convention bilatérale de sécurité sociale avec la France, condition préalable à cette évolution. » Mais les discussion­s avec la France ont été repoussées avec la crise sanitaire.

Eh oui, aujourd’hui encore, une femme salariée monégasque ne peut pas prétendre au statut de « chef de foyer » dès lors qu’elle vit avec le père de ses enfants qui, lui, bénéficie de ce statut. Or, s’il est salarié français par exemple, le couple ne pourra pas percevoir les allocation­s monégasque­s. Ce qui peut avoir des conséquenc­es financière­s lourdes. La situation des salariées sera la prochaine étape. Elle s’annonce difficile, complexe et coûteuse.

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(Photo Jean-François Ottonello) Le Conseil national, hier soir, en séance législativ­e.

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