Un drame évitable ?
Il y a eu féminicides en en France. Julie Puzenat fait partie de cette liste macabre.
Me Tina Colombani, avocate du fils de la victime, se dit animée par deux sentiments : « la colère et une infinie tristesse. » Colère contre les opérateurs du : « Pas moins de onze appels ont alerté sur la détresse de Julie entre h et h . Quatre appels émanent de Julie elle-même. » Mais un policier note de manière incompréhensible, une adresse erronée en envoyant l’équipage au au lieu du de la rue Lépante. La patrouille tente alors en vain de joindre directement le portable de Julie.
Cette simple erreur de numéro a-t-elle été fatale ? La question hante la famille et les policiers qui, finalement renvoyés au , trente minutes plus tard, seront témoins impuissants du drame, la porte palière ne voulant pas céder. Une enquête cherche à savoir si la responsabilité pénale de certains peut être engagée.
La culpabilité de Chnina, selon les parties civiles et l’accusation, elle, est « pleine et entière ». « Il avait une heure trente pour la sauver, la laisser vivre, il a fait le choix de la poignarder à mort », souligne
Me Colombani. « Jusqu’au bout il nous a fait croire qu’elle était encore vivante », avait témoigné un policier. Il a placé un escabeau pour bloquer la porte d’entrée, caché le couteau dans un porte-documents.
Un « psychopathe »
« Où est sa folie, où est sa confusion quand, à h , il a adressé un SMS agrémenté d’un smiley à un ami angoissé de Julie : “Elle est chez moi, t’inquiète, demain tu la verras.” N’est-ce pas cynique ? », soulignent tour à tour
Mes Colombani et Koubi pour les parties civiles.
Franck Koubi interpelle l’accusé mais surtout les pouvoirs publics : « M. Chnina, on vous accueille en France. Vous avez une condamnation en , une en , et vous êtes toujours là. La famille s’interroge : pourquoi il n’y a pas eu d’interdiction de territoire ? Ce dysfonctionnement passe mal. »
Pour Me Koubi, « la personnalité de l’accusé, séducteur, sans affect ni remords » correspond parfaitement à celle d’un
« psychopathe ».