Magasins André : salariés et syndicats en grève hier
Salariés et syndicats étaient en grève et présents, hier matin, devant la boutique du 96 rue d’Antibes, pour exprimer leur colère et leurs inquiétudes. Reprise par Spartoo, il y a un an et demi, l’enseigne André est en plein redressement judiciaire.
Après de nombreuses semaines sans information, tous ont découvert, hier, qu’un repreneur se profilait.
En tout, seules 47 des 120 boutiques de la marque devraient survivre à cette casse sociale.
Une situation inquiétante pour les salariés
« Le gouvernement nous écoute mais entendre c’est autre chose, déplore Catherine Gaspari, représentante nationale de la direction générale de la fédération des commerces et des services. Nous voulons un développement de l’emploi et un maintien économique. »
Au 96 rue d’Antibes, trois employés travaillent normalement à l’année. Aujourd’hui, il n’y a plus qu’une seule personne par jour.
« J’ai été mise au chômage partiel pendant le confinement et j’ai repris en mai, témoigne Jennifer Auffret, une des vendeuses. On ne sait rien de ce qu’il va se passer, personne n’est capable de nous répondre quand on pose des questions. Tout est fait au jour le jour. » Une situation inconfortable et inquiétante pour l’ensemble des salariés. En première année de BTS, Andrea Courregelongue, une des autres vendeuses chez André, ne sait pas comment va se passer la suite de ses études. « J’ai repris une semaine et on m’a remise au chômage partiel, indique-t-elle. Je ne sais pas comment ça va se passer pour moi en 2e année. » L’avenir d’André se joue actuellement au tribunal et l’issue devrait être donnée le 24 juillet prochain. En attendant, la grève est reconductible jusqu’au 15 juillet.