Monaco-Matin

De Thonon à Menton !

Passionné de randonnées à vélo, André Taliercio a parcouru la atteindre la Côte d’Azur il y a quelques jours. Le Breton a avalé route des Grandes Alpes pour 780 kilomètres en douze jours

- VIVIEN SEILLER

Ce n’était pas sa première aventure mais peut-être bien la plus difficile. Un périple de 780 kilomètres agrémentés de près de 17 000 mètres de dénivelé positif à avaler (1). Un menu colossal. En douze jours, André Taliercio a descendu (ou monté) la route des Grandes Alpes sur « son fidèle destrier », un vélo de randonnée bien équipé de la marque Genesis. Breton d’origine, le quinquagén­aire est donc parti de Thonon-les-Bains le 14 juin dernier en espérant atteindre la Côte d’Azur, pour rejoindre le kilomètre zéro à Menton.

Un défi de plus pour ce mordu déjà connaisseu­r des routes irlandaise­s, galloises ou italiennes. « Je suis amoureux de la montagne, on y va tous les ans faire du ski mais ça me plaît beaucoup aussi en été, développe-t-il au bout du fil, bien installé dans son canapé pour récupérer. Je pensais à ça depuis au moins deux ans, c’était prévu mais je n’ai pas pu prendre l’avion avec la crise. Finalement, je suis allé à Thonon et j’ai trouvé un hôte qui a pu garder ma voiture. »

Camping en bord de route

André était lancé pour un défi XXL compliqué par la chaleur annoncée. Logé chez d’autres passionnés de cyclisme, dans des campings ou encore... en bord de route avec sa tente, le coureur originaire de Concarneau (Finistère) devait s’accomoder de 39 kilos entre vélo et sacoches !

« Je ne suis pas spécialeme­nt léger en plus, se marre-t-il. C’était assez régulier, j’essayais de faire entre 50 et 80 km par jour. J’ai un peu accéléré sur la fin, j’ai réussi à enchaîner deux cols par jour. J’ai quand même fait des journées à plus de 2000m de dénivelé ! » Colombière, Aravis, Iseran, Galibier, Izoard... Ce passionné a grimpé 17 cols dont certains bien connus des coureurs azuréens comme la Couillole, le SaintMarti­n, le Turini ou encore le Castillon. Un périple riche en difficulté­s et paysages variés avant l’arrivée à Menton, vendredi dernier.

« Le Turini est très beau avec ses lacets. Je ne connaissai­s pas du tout les Alpes-Maritimes, j’ai trouvé ça très joli. La végétation change, c’est beaucoup plus sec. C’est vraiment différent de la Bretagne. J’aurais pu finir avec le col d’Eze mais j’ai préféré prendre le bord de mer pour rejoindre Nice. »

Si le Breton a pu rallier la Côte en forme, il a dû composer avec un petit imprévu en pleine ascension.

« J’étais en plein effort dans les derniers mètres du col de l’Izoard et mon chapeau est passé dans le dérailleur. Ça a tordu la patte du cadre. Je suis tombé sur un Hollandais qui m’a emmené à Embrun, j’ai pu réparer et repartir... » S’il entend souffler un peu pour se remettre de son périple, André Taliercio a déjà planifié son prochain défi. En Ecosse, au milieu des Highlands où végétation et décors ne seront pas tout à fait les mêmes.

André Taliercio tient un site internet avec tous les détails de ses randonnées : deconcarne­auavelobie­nsur.blogspot.com

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