Monaco-Matin

Le bel élan de solidarité envers Sandy et son Bus 

Le projet de restaurant écorespons­able dans un vieux bus Saviem en cours de restaurati­on à Plascassie­r fédère des profession­nels qui donnent un coup de main à Sandy Savary

- MARIANNE LE MONZE

Elle ne s’attendait pas à un tel élan de solidarité et de générosité. Sandy Savary, cette jeune Grassoise de 30 ans qui restaure depuis octobre dernier un vieux bus Saviem (millésime 1970) dans un champ à Plascassie­r, n’en revient pas : « C’est l’être humain qui s’est révélé dans cette aventure », dit cette maman d’un garçon de 5 ans, né un 24 juin, d’où le nom de son projet d’aménagemen­t d’un restaurant écorespons­able dans un bus : Le bus 24.

« Maman t’a acheté un bus »

« Je fais des rencontres incroyable­s, comme ce carrossier grassois qui m’a prêté une ponceuse et vient cette semaine peindre mon bus gratuiteme­nt. Où encore ces sociétés qui m’ont offert les planchers ou le carrelage ou encore la soudure du châssis. Et puis, cet électricie­n qui va m’apprendre les ficelles de son métier pour faire baisser la facture, parce que je ferais une partie de l’installati­on moi-même », énumère la jeune femme qui, en se baladant sur les réseaux, est tombée l’an dernier sur le bus de ses rêves.

L’avenir appartient aux audacieux

« Je suis allée le voir et discuter avec le propriétai­re. Le temps de rentrer chez moi, à Plascassie­r, je le rappelais pour lui dire que je l’achetais. Et j’ai annoncé à mon fils : “maman t’a acheté un bus !” Je ne pensais pas dire ça un jour », s’amuse la jeune femme blonde qui a débuté dans l’administra­tion, avant d’être licenciée quand elle était assistante de direction à Monaco. C’est sûr, Sandy Savary qui s’est lancé ce défi de retaper ce vieux bus pour en faire un petit resto vertueux dans son assiette comme dans sa philosophi­e, n’a pas les deux pieds dans le même sabot.

Elle fait beaucoup de choses par elle-même et apprend sur le tas. Parfois en se trompant. Elle attire de ce fait énormément de sympathies qui se concrétise­nt par des coups de main et des coups de pouce.

Comme cette rencontre avec Arnaud Tabarec, chef étoilé des Alpes-Maritimes et du Var qui l’a prise sous son aile.

« Il m’a proposé de me former ».

Une décoratric­e parisienne lui a envoyé des dessins d’aménagemen­t de son bus…

Et la cagnotte qu’elle a lancée en ligne et qui est toujours ouverte marche bien.

Le café du village

« 1 600 euros ont été collectés. Et on peut encore faire des donc pour mon projet. Plus qu’un restaurant, où on mangera la production locale, ce sera le lieu où tout le monde, jeunes et vieux, pourra se retrouver. Proche de l’école, il sera ouvert à l’heure du goûter et les mercredis, je proposerai­s des ateliers de cuisine pour les enfants. On pourra le privatiser. »

Sandy Savary avait décidé d’ouvrir son bus 24 le jour de ses 30 ans… qu’elle a fêté pendant le confinemen­t. L’ouverture est reportée.

Le projet a pris du retard, que la jeune femme devrait rattraper, si bien portée par un tel élan de solidarité !

Savoir +

Cagnotte en ligne : gofundme/lebus24 projet sur instagram le_bus_24

 ?? (Photos Sébastien Botella et DR) ?? Sandy Savary et son bus des années  :  m de long,  t, dont la plaque d’immatricul­ation porte la date de naissance de la jeune femme et les premières et dernières lettres de son prénom et son nom «SY».
Ces deux-là étaient faits pour se rencontrer. Ci-contre, à gauche : Greg, de la Carroserie du Lac, peint le bus bénévoleme­nt dans un belle couleur turquoise.
(Photos Sébastien Botella et DR) Sandy Savary et son bus des années  :  m de long,  t, dont la plaque d’immatricul­ation porte la date de naissance de la jeune femme et les premières et dernières lettres de son prénom et son nom «SY». Ces deux-là étaient faits pour se rencontrer. Ci-contre, à gauche : Greg, de la Carroserie du Lac, peint le bus bénévoleme­nt dans un belle couleur turquoise.
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