Monaco-Matin

Centres commerciau­x, transports : y a-t-il du relâchemen­t dans l’air ?

- AUDREY MINELLI aminelli@nicematin.fr

S’il y a bien deux endroits où la population a compris l’utilité de porter un masque et de se conformer aux gestes barrières, ce sont les transports en commun et les centres commerciau­x. Mais si l’obligation demeure dans les bus, tram et autres trains au moins jusqu’en novembre(1) (le non-respect peut entraîner une amende de 135 euros), le masque n’est plus que « fortement recommandé » dans les centres commerciau­x, comme l’indique le directeur de Cap 3000,

Roch-Charles Rosier. Son centre de Saint-Laurent-du-Var a été dans les derniers à lever l’obligation.

« Montrer l’exemple »

« Aujourd’hui, le port du masque parmi nos clients c’est du 50-50. Mais on s’aperçoit qu’ils continuent à emprunter, la plupart du temps, les sens de circulatio­n », observe-t-il. La signalétiq­ue (circulatio­n, file d’attente, etc.) a d’ailleurs été conservée. Tout comme le distribute­ur de masques à l’entrée ou encore ceux de gel hydroalcoo­lique « remplis moins souvent », concède-t-il.

Mais même s’il y a du relâchemen­t dans l’air, RochCharle­s Rosier tient à « montrer l’exemple » et demande « aux prestatair­es du centre [sécurité, nettoyage, techniques, etc.] de porter le masque. C’est pour la sécurité ». Et pour rassurer. Du côté de Carrefour Lingostièr­e, sur le boulevard du Mercantour, à Nice, c’est un peu la même musique qui se joue avec un marquage au sol qui perdure, des solutions hydroalcoo­liques « très régulièrem­ent renouvelée­s », des masques fournis à l’ensemble des salariés ou encore des « distances de sécurité plus ou moins respectées » .Etladirect­ion de l’hypermarch­é de pointer un « relâchemen­t depuis la sortie du confinemen­t » quant au port du masque.

Dans les transports en commun, le respect de l’obligation reste la norme. Même si, parfois, le mas

que glisse un peu sous le nez ou le menton des voyageurs.

Port du masque : environ  PV par jour

La SNCF et la région Paca attestent d’ailleurs que « 95 % des usagers portent le masque avec eux lorsqu’ils arrivent en gare [même si] quelques cas ont tendance à l’enlever une fois installés dans le train. » Les équipes SNCF et la police ferroviair­e privilégie­nt alors « les rappels à l’ordre et la pédagogie ». Aucun chiffre n’a été communiqué quant aux verbalisat­ions qui intervienn­ent en cas de refus. La régie Ligne d’Azur, en charge du réseau de tram et de bus de la métropole Nice Côte d’Azur, admet, elle, que « la fréquentat­ion implique parfois une certaine promiscuit­é ». D’où l’importance de « respecter les gestes barrières tels que le port du masque et le nettoyage des mains », insistet-on. Lors des contrôles quotidiens, par les agents du Groupe sécurité contrôle transports de la régie Ligne d’Azur et la police municipale, une moyenne de 30 PV à 135 euros pour non port du masque sont dressés. Preuve que l’on ne relâche pas la pression. « Chacun doit continuer d’observer un code de bonne conduite, rappelle la Métropole Nice Côte d’Azur aux voyageurs. Nos comporteme­nts sont déterminan­ts. » 1. Comme l’avait déclaré l’ex-ministre des Transports, Elisabeth Borne, fin juin.

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Le port du masque reste obligatoir­e dans les transports en commun. (Photo Dylan Meiffret)

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