Le cas particulier dans les commerces : des emplois mais pas de demandeurs
Responsable de l’association des commerçants « Menton Sourire », Marc Jasset évoque une grande difficulté à embaucher du côté de ses adhérents. Une logique déjà à l’oeuvre avant la crise sanitaire et ses conséquences sur l’économie. « Les difficultés rencontrées par les restaurants pour recruter, en raison des horaires contraignants, résonne de plus en plus auprès des commerces. Beaucoup d’entre eux ont un mal fou à trouver des vendeuses et des vendeurs à Menton », résume-t-il. Donnant l’exemple d’un magasin de chaussures qui cherche un employé confirmé depuis trois ans. Ou d’autres boutiques qui ont pris des mois avant de tomber sur la perle rare. Même pour des CDI.
« Au Forum de l’emploi organisé l’an dernier, nous avions récupéré une trentaine de CV que l’on avait transmis aux commerçants intéressés. Mais quand ils ont cherché à les contacter, seules deux personnes se sont déplacées. C’est un problème récurrent : il y a de l’emploi sur Menton, mais pas les candidatures. »
Embaucher quand il y en a besoin
« Car la vente, assure Marc Jasset, n’est pas un métier qui s’improvise. Il faut apprendre les bases : savoir parler, compter, gérer ses émotions, accepter les contraintes...» D’après le prévisionnel de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) des Alpes-Maritimes, le nombre de demandeurs d’emploi devrait bondir au dernier trimestre. « C’est dommage de ne pas avoir les employés quand on en a besoin », regrette le porte-parole des commerçants. Conscient que la principale difficulté consiste à trouver des gens volontaires et motivés. Quand il a questionné ses pairs pour le Forum de l’emploi – prévu en mars avant d’être annulé en raison de trop nombreux désistements – une bonne quinzaine d’adhérents de « Menton Sourire » cherchait du personnel. Saisonnier, mais aussi permanent. Ce qui correspondait alors à une trentaine d’emplois.