Cannes : une vidéo qui fait bondir les gérants de night-clubs
« C’est dégueulasse par rapport aux discothèques qui n’ont pas le droit de travailler ! » Cette réflexion, c’est l’un des responsables d’une boîte de nuit azuréenne qui la lâche spontanément, après avoir visionné la vidéo (dont est tirée la photo ci-jointe), tournée dans un bar-club très réputé de Cannes. Visiblement, les jeunes ont trouvé là un vrai supplétif aux boîtes de nuit qui ne peuvent plus les accueillir. Et cet exemple n’est pas unique... Dans toutes les villes qui comptent des établissements de type « pub », le constat est le même : la clientèle commence par consommer puis, inévitablement se met à danser, non pas autour des tables et par groupes comme cela avait été envisagé pour les discothèques après suppression des pistes de danse, mais tous ensemble, sans masque bien sûr, ni aucun respect des règles de distanciation.
On comprend dès lors que le monde de la nuit – celui des boîtes traditionnelles – s’offusque de la chose. On lui interdit de faire ce que d’autres n’ont aucun scrupule à organiser dans le mépris total des règles sanitaires, happant au passage toute une jeunesse en manque d’amusement. Comme quoi, le malheur des uns... Le ministre a donc raison de vouloir instaurer des contrôles. Si tant est que cette volonté soit réellement suivie d’effet, ce qui reste à démontrer.
Juan-les-Pins : « pas de confusion » Mais, et c’est heureux, il est des exceptions qui méritent qu’on les relève. À Antibes - Juan-lesPins par exemple, Sébastien Nigro, le gérant de L’Appart, situé sur le toit-terrasse du palais des congrès, tient à préserver son image de restaurant dansant. « Chez moi, il n’y a pas de piste de danse. Mon restaurant a beaucoup d’atouts : une terrasse de 300 mètres carrés, une vue magnifique. Mais ce n’est pas un club, même s’il y a toujours de la musique d’ambiance et que je fais appel, de temps à autre, à un DJ. Les gens mangent, boivent et se lèvent s’ils ont envie de danser. Ça se fait autour des tables, avec de la distanciation. Ce qui se passe dans d’autres établissements m’interpelle. J’avoue que je ne comprends pas bien pourquoi on interdit d’un côté ce que l’on autorise de l’autre. C’est un peu n’importe quoi. C’est pourquoi je tiens vraiment à ce qu’il n’y ait pas de confusion : notre concept, à L’Appart, n’est pas celui d’un club. »
Et il le dit plutôt deux fois qu’une...