Le marché de l’immobilier de luxe reste dynamique
En marge des ventes aux enchères, le président du groupe Artcurial Nicolas Orlowski joue cartes sur table. L’année 2020 va être difficile mais une dynamique anime l’immobilier sur la Riviera
Ala tête du groupe Artcurial depuis 2002, Nicolas Orlowski bâtit pierre après pierre un empire dans l’intermédiation de biens d’exception. Enchères, chevaux, yachting, immobilier… Le groupe Artcurial reste « à taille humaine », mais emploie des centaines d’experts au sein de PME spécialisées dans le service (de luxe) à la personne. Un maillage décuplé voilà deux ans par le rachat à la famille Pastor de John Taylor. Créée en 1864 à Cannes, l’enseigne jouit d’une « position un peu dominante » de Monaco à SaintTropez et a permis au groupe de prendre une nouvelle dimension. De mieux connaître aussi les clients que la crise sanitaire ne semble pas avoir assommés. Tout n’est pas rose pour autant et Nicolas Orlowski refuse les « carabistouilles ». « Soyons clairs, l’année 2020 va être difficile pour John Taylor. Mais l’important c’est la dynamique et l’appétit du marché. Ce qu’on n’a pas cette année, on l’aura dans six mois ou un an. » En clair, le chiffre d’affaires du groupe Artcurial sera en baisse, pour la première fois de sa création. Mais dans le “monde de demain”, « qui ne sera pas bien différent de celui d’hier – qui n’était pas si affreux que ça » ,des indicateurs solides laissent présager d’une reprise soutenue du marché, d’une continuité. En marge de la session estivale de ventes aux enchères d’Artcurial à l’Hôtel Hermitage, conclue hier, Nicolas Orlowski propose une radiographie de la vitalité du marché de l’immobilier sur la Riviera française, pendant et après le confinement. « L’appétit aux biens dans le haut de gamme ou le moins haut de gamme ne s’est pas éteint du tout », assure cet entrepreneur ambitieux et, forcément, positif.