Monaco-Matin

Niko Kovac : « Ramener

48 heures après son arrivée sur le Rocher, le coach croate a fait ses grands débuts face à la presse. Il doit être la véritable locomotive de la saison 2020-2021 des Monégasque­s

- Textes : Mathieu FAURE Photos : M. F., AFP et maxppp

Pour le moment, l’AS Monaco a organisé plus de conférence­s de presse pour présenter ses entraîneur­s qu’elle n’a disputé de matches amicaux lors de cette préparatio­n estivale. Un concept unique. Deux semaines après la grande messe d’introducti­on du trio Robert Moreno-Oleg Petrov-Paul Mitchell, le coach espagnol a déjà été remplacé au casting par le Croate Niko Kovac, dont c’était la première prise de parole officielle, hier, au Fairmont hôtel. Cette fois, il paraît que l’affiche du film est définitive et que la séance va pouvoir enfin commencer. On ne demande qu’à croire un état-major qui disait, il y a  jours, qu’il n’y aurait plus beaucoup de changement­s dans le projet. CQFD. En attendant, l’ancien capitaine de la Croatie, passé depuis par les bancs de Francfort et du Bayern Munich, s’est un peu dévoilé sur sa conception du football et sa vision.

Sous son costume officiel ceintré, on devine encore l’athlète de haut niveau. Près de dix ans après sa fin de carrière, Niko Kovac est resté “fit” comme à ses plus belles heures. Là, face au bleu de la Méditerran­ée, dans la galerie Crystal du Fairmont, le nouveau patron de l’ASM s’est confié pour la première fois face à la presse.

A ses côtés, Oleg Petrov, vice-président du club, et Paul Mitchell, le directeur sportif. Les hommes qui l’ont choisi pour ramener l’ASM en haut du football français après deux saisons complèteme­nt manquées (17e puis 9e). L’ancien technicien du Bayern Munich aura une certaine pression même si, en coulisse, on martèle qu’il ne faut plus s’attendre à de révolution­s sur le banc de touche après avoir évincé quatre entraîneur­s en 18 mois.

Dans les faits, c’est dans la langue française que le Croate a fait ses grands débuts. « Salut, bonjour, désolé parce que je ne parle pas français mais j’espère apprendre rapidement » a-t-il dit avant de passer en anglais.

Comment s’est déroulée votre arrivée à l’ASM ?

Ce fut une surprise pour moi d’être contacté par Monaco. Ça s’est passé rapidement, c’est pourquoi je ne parle pas encore français (rires). C’est un club avec une grande tradition, une grande histoire, qui a connu du succès. Je souhaite ramener le club au sommet,

‘‘ comme ce fut le cas récemment encore. Nous allons travailler d’arrache-pied pour retrouver le succès.

Qu’allez-vous apporter de différent ? Et quel est votre style ?

Chaque coach a sa propre philosophi­e. J’avais un style de jeu à Francfort, un autre à Munich. J’ai besoin de faire le point sur l’effectif pour choisir la bonne tactique, celle qui va aider au mieux l’équipe. Pour le moment, j’essaie plutôt d’avoir une vue d’ensemble de l’effectif.

Quel regard aviez-vous sur la Ligue  ?

Je regardais le championna­t de France car c’est un football couronné de succès, avec deux titres de champion du monde. Je connais certains clubs, mais je dois améliorer ma vision du football français et j’espère que les gens vont regarder l’ASM avec beaucoup de plaisir.

Vous avez connu le très haut niveau en tant que joueur, en quoi cela peut-il vous aider, au quotidien, dans votre vie de coach ?

Cela m’aide parce qu’en tant que joueur, j’ai connu de nombreux très grands coaches, j’ai aussi emmagasiné pas mal d’expérience. C’est quelque chose dans laquelle je puise, avec mon frère mais aussi mon staff, pour m’améliorer. Ce sont des outils dont je me sers, ils sont à ma dispositio­n.

Monaco n’a pas disputé de coupe d’Europe depuis deux ans, l’objectif est de retrouver la C dès cette saison ?

On ne peut pas changer le passé. Il faut avancer et ramener Monaco au top, cela veut dire que, oui, on aimerait retrouver l’Europe. Vous savez ce que cela signifie.

Comment s’est passé votre premier contact avec le groupe ? Avez-vous cerné des besoins ?

Tout s’est bien passé, il y avait beaucoup d’intensité lors de ma première séance. On va avoir besoin de temps mais on a encore cinq semaines avant notre premier match officiel. On va trouver les solutions, avec Paul et Oleg, pour répondre aux besoins de l’équipe.

Vous arrivez dans un club qui vient de consommer  entraîneur­s en  mois, est-ce que cela vous effraie ?

(Il sourit) Non.

Des renforts sont-ils nécessaire­s pour améliorer l’effectif ?

Je ne suis là que depuis deux jours. On va disputer notre premier match amical contre Liège (ce soir). Je dois voir les forces en présence pour avoir une autre vision. On va avoir des discussion­s en fonction des premiers matches amicaux.

Quelles sont vos méthodes de travail et votre conception du football ?

J'aime le football avec beaucoup d'intensité. Pour ça, il faut avoir une forme optimale. Pour jouer un football intense, vous devez être dans de bonnes conditions et on doit voir comment mettre les joueurs en forme.

La condition physique est primordial­e, on a cinq semaines avant le match de Reims, c'est long mais en réalité c'est très court. Il faut travailler ardemment dans tous les compartime­nts. On doit aussi être au point techniquem­ent et tactiqueme­nt.

Je connais la valeur du jeu monégasque”

Monaco a toujours été connu pour pratiquer un football offensif, est-ce que vous souhaitez tendre vers cela ?

‘‘

J’aime le football avec beaucoup d’intensité”

Évidemment. J’ai joué contre l’ASM avec le Bayer Leverkusen au milieu des années  en Ligue des champions (défaite - en ), face à Henry, Trezeguet, Barthez, Sagnol. Je connais la valeur du jeu monégasque, et sa qualité. A Munich, je jouais un football offensif, attractif.

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