Un homme âgé de 18 ans criblé de balles à Toulon
Son corps a été découvert gisant au pied d’un immeuble de la cité de la Poncette, à SainteMusse. Il s’agit du troisième mort dans la métropole en à peine un mois
Cinq balles dans le dos. Et plusieurs impacts dans la tête. La scène de violence qui a éclaté dans le dédale de la cité de La Poncette marque de nouveau les esprits.
Un homme âgé de 18 ans, Yied Sdiri, a succombé à une fusillade nourrie dans ce quartier de l’est de Toulon, où la fréquence des tirs par arme à feu est devenue un fléau. Un peu avant 23 h lundi soir, le jeune homme est tombé. Aucun témoin direct n’a été identifié, si bien que les circonstances du meurtre restent encore mal connues. Le parquet de Toulon a ordonné une autopsie qui sera pratiquée à Marseille.
On sait que Yied Sdiri, né en Tunisie, « était fréquemment à La Poncette » ces derniers temps. « La victime, qui venait d’avoir 18 ans, a reçu cinq balles dans le dos, mais aussi plusieurs dans la tête, indique Bernard Marchal, procureur de la République de Toulon. Cet homme apparaît sous différentes identités dans des dossiers liés à des stupéfiants ». L’homme tué est « rattaché à une des équipes connues pour se livrer au trafic de drogue dans le quartier Sainte-Musse », situe encore le parquet. Les services de police le connaissent pour des délits « de moyenne importance ».
À Sainte-Musse, deux bandes « en rivalité » s’affrontent de longue date, livre une autre source proche de l’enquête. Et « ça tombe des deux côtés ». Les règlements de compte n’ont cessé de s’intensifier.
Un mois de juillet meurtrier
Dans l’aire toulonnaise, le mois écoulé a été particulièrement meurtrier, avec pas moins de trois morts par balles dans des quartiers, de Toulon et La Valette. En même pas un mois. « Certains faits semblent effectivement en lien avec les autres, mais pas tous », nuance une source policière, confirmant tout de même une atmosphère de « quartiers en rivalité ».
Dernier épisode en date, et particulièrement violent, un caïd marseillais, Djamel Lekhetari, 35 ans, a été tué dans son véhicule sous les yeux de ses deux enfants et d’un neveu, ainsi que de sa femme, elle-même blessée. C’était dans la nuit du 21 juillet dernier, au pied d’une résidence du quartier Sainte-Musse. Ce dossier particulier semble relever d’une dimension plus phocéenne que toulonnaise. Fiché au grand banditisme, le Marseillais se trouvait à Toulon, lieu de résidence de sa compagne. Le 29 juin, à l’aube, c’est encore dans une résidence toute proche, à La Valette, qu’un homme de 23 ans, Imed Bouguerra, est tombé sous les balles qui ont criblé le mur d’une résidence, domicile de son épouse.
La police judiciaire est saisie de ces enquêtes, l’antenne toulonnaise travaille avec le renfort de l’échelon régional de la PJ à Marseille. Des investigations réputées difficiles, admet un enquêteur.