Monaco-Matin

« Colos apprenante­s » : cet été, on révise et on s’amuse

Le dispositif post-covid financé par l’État, les communes et la CAF, est lancé cet été. Objectif : accueillir 2 000 enfants et gommer les méfaits des mois de confinemen­t/déconfinem­ent

- MARIANNE LE MONZE mlemonze@nicematin.fr

Apprendre un peu. S’amuser beaucoup. Voilà pour la philosophi­e de ces toutes nouvelles « colos apprenante­s » post-covid. « Marie Curie ! », lance Hanaé, brunette attentive de 12 ans, en réponse à la question du professeur sur les personnali­tés qui ont marqué leur époque. Arrivée lundi sur l’île Sainte-Marguerite, archipel des Lérins, elle suit la première leçon de la semaine. « Et j’apprends déjà des choses », se réjouit-elle. Comme Dorian, Cannois de 13 ans, qui sent que « ce sera facile de se faire des copains », elle ne sait pas encore si elle fera du paddle ou du kayak dans l’après-midi : « Peutêtre les deux ! »

Ces deux ados ont été sélectionn­és, avec quatorze autres, par la MJC Giaume pour ce séjour d’une semaine en « colos apprenante­s » sur l’île cannoise. « Un dispositif lancé cet été qui évite aux enfants la double peine, résume Noré Mézouar, directeur de l’associatio­n : Non seulement un confinemen­t compliqué avec l’école à la maison, et donc des décrocheur­s, mais aussi, parfois, une privation de vacances faute de moyens. »

Soutien financier aux familles en difficulté

La MJC a donc recruté deux animateurs et un professeur pour animer les quatre semaines de « colos apprenante­s » qu’elle propose depuis la semaine dernière à quelque soixante-quatre jeunes, principale­ment cannois : à Peyroules (Alpes-de-Haute-Provence), à Sainte-Marguerite, puis à Capd’Ail et enfin à Saint-Auban. Hier, dans la salle de classe de Sébastien Guéry, il n’était donc pas question de bachoter. Ses cours s’appuieront sur des jeux. Le professeur d’histoire-géo au collège des Mûriers a aussi prévu une chasse aux trésors pour faire des maths.

 enfants inscrits

« Il s’agit de faciliter l’accès à des séjours qui mêlent activités d’apprentiss­age et ludiques financées par l’État, les collectivi­tés et la CAF », décrypte Stéphanne Reverre-Guepratte, directrice départemen­tale adjointe de la cohésion sociale. Le dispositif se décline en deux volets : sous forme d’écoles ouvertes ou buissonniè­res avec l’Éducation nationale ou de colos apprenante­s qui sont des séjours avec hébergemen­ts accessible­s à tous, mais avec un soutien financier destiné aux familles en difficulté. »

Depuis le lancement de l’opération dans les Alpes-Maritimes, 481 jeunes, âgés de 6 à 17 ans, se sont inscrits dans l’une des nombreuses structures participan­tes. « L’objectif est d’accueillir 2 000 enfants », espère Stéphanne ReverreGue­pratte, qui s’est vue confier une enveloppe budgétaire exceptionn­elle post-covid d’un million d’euros, assortie de 500 000 euros pour soutenir les structures qui proposent le programme similaire, mais sans hébergemen­t, baptisé « vacances apprenante­s » [lire cidessous].

Les « colos apprenante­s » se déclinent un peu partout dans le départemen­t et s’appuient à chaque fois sur une associatio­n organisatr­ice de séjour et un site d’hébergemen­t. En l’occurrence à Cannes, la MJC Giaume et Cannes Jeunesse.

Cette dernière gère le centre d’hébergemen­t internatio­nal sur l’île et accueille également plus de 130 enfants en « colos apprenante­s », mêlant pour le groupe des ados, par exemple, activités nautiques et apprentiss­age du cinéma. Cannes, oblige !

 ??  ?? Hier matin, on révise en s’amusant dans la classe de Sébastien Guéry mise en place par la MJC Giaume, tandis qu’on paddle du côté des ados de Cannes Jeunesse. (Photo M.L.M.)
Hier matin, on révise en s’amusant dans la classe de Sébastien Guéry mise en place par la MJC Giaume, tandis qu’on paddle du côté des ados de Cannes Jeunesse. (Photo M.L.M.)
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