Hôtellerie et plages : les pros tempérés
Christine Welter, présidente du syndicat des hôteliers de Cannes et du bassin cannois, directrice générale de l’hôtel Cavendish et de la Villa Garbo :
« Début juillet, nous avons alerté la Ville sur les incivilités. Tout le monde s’est réuni, socioprofessionnels, forces de police, etc, pour se mettre en ordre sécuritaire... Depuis, ça s’est tassé. Il faut comprendre que Cannes est un écosystème, une “petite” ville de habitants. Et, à la sortie du confinement où, pendant trois mois, on a entendu chanter les petits oiseaux, on a vu arriver des jeunes gens venus se défouler. Bien sûr que ça a entraîné pas mal d’incivilités. Mais c’est une combinaison de plusieurs facteurs : est-ce dû à la clientèle ? Au déconfinement, qui a donné aux gens ce côté un peu “sauvageon” ? Puis il y a les boîtes qui sont fermées. En France, cela représente agents de sécurité, qui savent encadrer ce monde de la nuit ; les policiers municipaux ne sont pas forcément habitués à cela, par exemple... Ce monde-là manque, tant bien au niveau de l’animation qu’au niveau sécuritaire. Mais, je le répète, pour moi, à Cannes, c’est un phénomène qui est passé...»
Olivier Rotondaro, président du syndicat cannois des plagistes, propriétaire de Rado Beach Helen : «De notre côté, juillet s’est bien passé. Sur nos établissements, on n’a pas recensé de bagarres, ni de débordements particuliers. On a su gérer, on a un service d’ordre pour ça. Alors, est-ce qu’on a vu passer sur la Croisette des groupes que l’on n’a pas l’habitude de voir ? Oui. Une population alcoolisée, un peu virulente. Mais ça, c’est à h du matin et, il me semble, un peu partout sur la Côte. Peut-être que le phénomène est plus intense sur les plages publiques mais nous, sincèrement, on n’a rien vu de bouleversant. »