Monaco-Matin

Lancés dans le grand bain en pleine crise sanitaire et sans repères

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Responsabl­e adjoint de la section de proximité et de sécurisati­on (SPS) depuis février, Letizia Alessandri est formelle. Les  fonctionna­ires qu’elle manage, dont  agents-stagiaires, « ont tous appris des nouvelles missions pendant le confinemen­t ». « Notre mission est normalemen­t de permettre aux gens de sortir de chez eux en toute sécurité et librement. Là, on a fait exactement l’inverse en les empêchant de sortir. »

Autant dire qu’il fallait du tact. « Les gens étaient beaucoup plus dans l’affront, certaines personnes qui viennent travailler à

Monaco étaient contrôlées tous les matins. Elles essayaient de nous titiller, encore plus en étant une femme, mais je n’ai pas eu de problème majeur », confie Amélie. Letizia Alessandri est justement le premier officier féminin en uniforme de l’histoire de la Sûreté publique. Elle retient la bienveilla­nce. « On a eu quelques cas un peu farfelus mais on a aussi été félicités au quotidien pour nos actions. Des gens proposaien­t de nous acheter des boissons pour nous rafraîchir sur les points fixes ou nous applaudiss­aient sur les trottoirs. » Un sentiment de devoir accompli similaire chez Élodie. « On a tous, petit à petit, essayé de surmonter cette pandémie et je pense qu’on a réussi. »

Mais la mission se poursuit, insiste Letizia Alessandri. « Des personnes oublient de respecter les gestes barrières devant les restaurant­s et bars. À la vue d’un policier qui porte le masque ostensible­ment, on les voit naturellem­ent reprendre leurs distances. Le danger est moindre mais il est toujours là. » Anthony, lui, a été « mis sur la touche » jusqu’au déconfinem­ent pour préserver sa femme enceinte. « Je les remercie, ça prouve qu’on prend soin de nous à la Sûreté. »

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Contrôle de stagiaires à la frontière.

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