Monaco-Matin

Une nouvelle aide pour les sociétés liées au tourisme

Vendredi, la Communauté de la Riviera française a voté unanimemen­t en faveur de la réduction de 2/3 de la « cotisation foncière des entreprise­s » pour les TPE et PME les plus touchées par la crise

- ALICE ROUSSELOT

Une nouvelle mesure vient rejoindre l’arsenal proposé par la Communauté de la Riviera française (Carf) pour venir en aide aux entreprise­s impactées par la crise. Il tient en trois lettres : CFE, pour Cotisation foncière des entreprise­s. Une taxe dont le taux est voté chaque année par le conseil communauta­ire (il est fixé à 32,19 % depuis son instaurati­on en 2011) et que la Riviera française s’est engagée à réduire de 2/3 cette année pour les petites et moyennes entreprise­s des secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, de la restaurati­on, de la culture, du sport et de l’événementi­el. À condition qu’elles aient un chiffre d’affaires annuel en deçà de 150 millions d’euros.

À parts égales avec l’État

Voté à l’unanimité par les élus communauta­ires vendredi dernier, ce dégrèvemen­t est permis par l’État, qui prend la moitié du coût à sa charge (soit 500 000 euros, une somme identique à celle versée par la Carf). Le but ? Accroître les chances de survie des entreprise­s et contribuer au maintien de l’emploi. Sur le secteur de la Riviera française, le dispositif bénéficier­a ainsi à près de 400 entreprise­s. « C’est une mesure tout à fait bienvenue. Elle correspond à l’esprit de celles que nous avons déjà mises en place. La somme que nous versons n’est pas négligeabl­e, mais elle a le mérite de ne pas peser au-delà du raisonnabl­e sur les finances de la communauté. Cela équivaut aux subvention­s que nous avons distribuée­s par l’intermédia­ire d’Initiative Menton Riviera », commente le président de la Carf, Jean-Claude Guibal. Conscient que l’aide est d’autant plus pertinente qu’elle intervient « à la fin du début de la reprise ». S’adaptant à ceux qui auraient repris leur activité plus tard, permettant d’appréhende­r quelles entreprise­s sont à ce jour en capacité de rebondir. « Elle est aussi intéressan­te parce que ciblée. Or les domaines concernés constituen­t l’essentiel de notre tissu économique », résume-t-il. Soulignant qu’on doit la trouvaille au maire de La Turbie, Jean-Jacques Raffaele.

« Jusqu’à maintenant, les aides avaient presque toutes pour objet de reporter les charges. Ce peut être un piège. Même si cela pèse sur la psychologi­e et la confiance – qui comptent beaucoup dans le monde de l’entreprise », poursuit le président de la Carf. Avant d’analyser combien le démarrage de la saison a été lent, mais le mois d’août prometteur. « Globalemen­t, les activités traditionn­elles ne vont pas faire un été fabuleux mais elles sauveront un peu plus que les meubles. » Et si le littoral a davantage d’instrument­s statistiqu­es pour évaluer les taux d’occupation, Jean-Claude Guibal assure que d’après les retours des maires du moyen et du haut

pays, les acteurs économique­s y ont vécu le même type d’évolution. Satisfait de voir que le phénomène est désormais enclenché, l’élu n’en demeure pas moins prudent sur le plan sanitaire. « La fin du confinemen­t a donné lieu à une exultation et à des comporteme­nts à risque. Il ne faut pas cesser de rappeler aux gens qu’ils doivent respecter les gestes barrières. » Pour éviter la rechute.

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(Photo J.-F.O.) Les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, de la restaurati­on sont concernés.

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