Monaco-Matin

La bergerie, les beatniks et Joan Baez

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✒ Jean-Marie Roch : « J’ai fait le mur ! »

Comme beaucoup d’habitants de SuperAntib­es, quartier juste en face du concert pop, Jean-Marie Roch, dit Papoune, était de la partie : « J'avais  ans, nous habitions juste en face de la manifestat­ion. Il suffisait de traverser le cours d’eau de la Valmasque pour remonter de l’autre côté de la colline. Mon ami Mickey est venu me chercher le soir pour aller au concert. Ma chambre était au premier étage. La famille dormait. J'ai escaladé la treille pour rejoindre Mickey. En pleine nuit, nous avons traversé les bois et la Valmasque pour nous rendre à la Bergerie voir les beatniks. Nous sommes rentrés vers  heures, ni vu, ni connu. Cela nous a donné des idées car avec mon grand fère Henri, nous avons décidé de monter un festival à nous. »

✒ Daniel Saba : « Des Indiens chez moi »

A l’époque Daniel Saba habitait dans le village : « Un matin, en me levant, j’ouvre les volets. Surprise, une bande d’Indiens dormaient dans mon jardin sous mes orangers. Avec les voisins nous avons alors fait la police. »

Robert Piérini se souvient de ce jour où le curé de la paroisse Pantani déambulait en soutane place De-Gaulle. Pour se moquer de l’ecclésiast­ique, les hippies ont alors poussé des cris de corbeau ! « Les jeunes Biotois attablé au café de Poste à l’heure de l’apéro ont alors pris en chasse les hippies moqueurs. » ✒ Christophe Zilveli : « Et Joan Baez... »

Christophe Zilveli, habitait dans le village de Biot. « J’avais  ans à l’époque. Avec mes parents et la famille, nous sommes montés au concert. Nous n’avions pas d’argent, alors nous nous sommes glissés sous les grillages. » Et là, révélation : « Je me souviens lorsque Joan Baez a fait gratter des alumettes et allumer les briquets pour soutenir son ami emprisonné aux EtatsUnis. Dans le village, au petit matin, les cantoniers décrassaie­nt les hippies avec leurs lances. »

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