Emmanuel Macron va recevoir Angela Merkel à Brégançon
C’est la première fois qu’un dans la résidence varoise de dirigeant de l’Allemagne réunifiée est invité la présidence de la République française
Décidément, le fort de Brégançon, à Bormes-les-Mimosas, est devenu un lieu clé de la diplomatie française. Après la Première ministre britannique à l’époque, Theresa May, en août 2018, puis le président russe, Vladimir Poutine, en août 2019, c’est au tour de la chancelière allemande, Angela Merkel, d’y être l’invitée d’Emmanuel Macron. Le président de la République la recevra dans sa résidence d’été le 20 août prochain pour échanger sur les prochaines échéances européennes et les grands dossiers internationaux, a annoncé hier l’Élysée.
« Cette rencontre revêt un caractère exceptionnel : c’est la première fois que la chancelière est conviée au fort de Bregançon par un président de la République française », a expliqué l’Élysée. Le dernier chancelier allemand à y être venu est même Helmut Kohl, à l’initiative de François Mitterrand, en… 1985, soit avant la réunification allemande.
Dans le cadre magnifique du fort, qui domine la Méditerranée, les deux dirigeants auront une réunion de travail avant de s’adresser à la presse à 18 h 30, a indiqué Berlin. Ils discuteront notamment des « échéances européennes de la rentrée : la coordination européenne liée au Covid-19, le cadre financier pluriannuel dans la suite de l’accord du 21 juillet 2020, le Brexit, le climat, le commerce et la conférence sur l’avenir de l’Europe » ,a précisé l’Élysée. L’Allemagne a pris en juillet la présidence tournante de l’Union européenne, pour une durée de six mois.
Parmi les autres thèmes abordés figurent la situation au Liban, en Biélorussie et en Méditerranée orientale, théâtre d’une montée de tension entre la Grèce et la Turquie, selon la Présidence, qui cite aussi les relations entre l’UE et ses « grands partenaires » comme la Chine ou l’Afrique. Emmanuel Macron et Angela Merkel se sont vus pour la dernière fois le 21 juillet où ils avaient conclu, par une conférence de presse commune, un sommet européen où les 27 avaient conclu un accord, qualifié d’« historique », sur un plan de relance post-coronavirus de 750 milliards d’euros, basé pour la première fois sur l’émission d’une dette commune aux 27 États membres.