La mobilisation continue au Bélarus, l’Europe va sanctionner le pouvoir
La principale candidate de l’opposition à la présidentielle du Bélarus a appelé à des rassemblements « de masse » pendant le week-end et les manifestations et les débrayages dans les usines se sont multipliés hier, signe d’une contestation croissante du pouvoir, malgré une brutale répression. Après une réunion à Bruxelles, l’Union européenne a donné son accord à des sanctions contre des responsables bélarusses liés à des violences ou des fraudes électorales, à l’heure où affluent les témoignages de tortures infligées aux manifestants détenus.
L’opposante Svetlana Tikhanovskaïa, qui s’est réfugiée en Lituanie en début de semaine, s’est exprimée pour la première fois depuis mardi. Jugeant la situation « critique », elle a accusé le pouvoir de « massacre » et de nouveau revendiqué la victoire à la présidentielle du août. Elle a annoncé la création d’un comité pour organiser le transfert du pouvoir et demandé à la communauté internationale de « faciliter un dialogue » avec les autorités.
Depuis jeudi, celles-ci ont donné des signes de recul et annoncé la libération de plus de des personnes arrêtées depuis dimanche. Plusieurs d’entre elles ont raconté des conditions de détention atroces. Privées d’eau, de nourriture et de sommeil, passées à tabac ou brûlées avec des cigarettes, elles étaient incarcérées par dizaines dans des cellules prévues pour quatre ou six. Amnesty International a signalé des cas de manifestants « mis à nu, battus et menacés de viol ».