Bon pour la confiance
Pas toujours inspiré dans la construction, le Gym a su profiter d’une erreur rennaise et de deux penalties pour battre un concurrent à l’Europe à une semaine du lancement de la saison
Rennes n’avait pas perdu un seul match de préparation (4 victoires, 1 nul) et se présentait avec seulement Léa Siliki pour absent et Camavinga sur le banc. Remporter ce match à une semaine du début du championnat est donc forcément bon pour la confiance des Aiglons. Mais les imperfections dans le contenu sont encore nombreuses, pour pouvoir clamer que ce Gym-là est fin prêt à jouer l’Europe. Patrick Vieira était privé de 5 joueurs au coup d’envoi (Boudaoui, Rony Lopes, Lotomba, Danilo, Myziane), mais le coach niçois a pu constater combien l’effectif breton semblait déjà mieux armé.
Atal compense une animation poussive
Le troisième représentant français en Ligue des champions est d’ailleurs apparu supérieur dans plusieurs domaines en première période : athlétique, technique, vitesse d’enchaînement.
Gouiri peinait à toucher un ballon, Kamara se laissait embarquer par Boey sur son côté gauche et c’est du côté de Rennes qu’une recrue se mettait en évidence :
Nayef Aguerd. Officialisé vendredi, l’ancien Dijonnais punissait le marquage en zone trop laxiste des Azuréens pour ouvrir la marque. C’était logique et le Gym s’en est alors remis à Youcef Atal pour se relancer dans la partie. Sur un exploit personnel, puis au bout d’un bon appel dans la profondeur bonifié par la transversale de Dante, l’Algérien a poussé deux fois Maouassa à la faute dans la surface rennaise. « Ça faisait plus de huit mois qu’il n’avait pas rejoué, il n’est pas encore à son meilleur niveau mais il a montré de belles choses, a commenté son entraîneur. Il a cette percussion qu’on connaît tous, mais il faut qu’il réusisse à mieux jouer avec ses coéquipiers. » Puisque Dolberg ne rate jamais un penalty et que Thuram avait récompensé le bon pressing de Lees-Melou d’un joli piqué juste avant la pause, le Gym menait 3-1 à l’heure de jeu sans pour autant donner l’impression de maîtriser son sujet. La seconde période était meilleure en termes de conservation et d’engagement, mais c’est resté poussif dans le mouvement sans ballon et l’animation offensive. Da Silva a empêché Dolberg de signer un triplé au bout d’une belle combinaison qui impliquait encore Atal, et Claude-Maurice (68’), mais il aurait pu aussi contribuer à un match nul si sa tête n’avait pas touché la barre de Benitez à la suite d’un nouveau coup franc (63’). Les coups de pied arrêtés : encore un domaine dans lequel il reste du boulot pour Vieira et ses hommes, alors que Lens, prochain adversaire du Gym en L1, sera un promu forcément à l’affût de la moindre opportunité de ce type dans une semaine.