Retour en images sur un été particulier
Placé sous le signe de la crise sanitaire et des contraintes, l’été 2020 ne ressemble à aucun autre. Sur les bords de la Grande Bleue, on peut s’évader un peu et recharger les batteries
Un bien étrange été que nous vivons là. Alors que nous venons de passer l’apogée de la saison, samedi, il flottait à Monaco une ambiance étrange. « Tu as pris ton masque ? » Cette question, on l’entend à tout bout de champ. Une mère à sa fille, à la sortie du parking de la place du Casino, un jeune homme à sa fiancée devant un fast-food de la Condamine. La réponse est presque toujours précédée d’un soupir exaspéré. (Et un peu exaspérant aussi, il faut bien le reconnaître).
Cet accessoire rendu obligatoire par réglementation dans certaines zones de la principauté, est au centre des préoccupations. L’avoir ou non. Le porter ou pas. Éviter les endroits où il est nécessaire.
Sur les visages des visiteurs, sur les panneaux de signalisation, dans les caniveaux. Il est partout. Ou presque. Samedi, force était de reconnaître qu’il existait des petites poches de résistance. Des zones où le masque n’est pas obligatoire, mais où, en plus, il n’était absolument pas visible. Le clapotis des vagues, l’insupportable hurlement des moteurs d’engins aquatiques en tout genre, le crissement des cailloux humides sous les pieds, le sable qui colle, l’échelle chauffée à blanc par un soleil éclatant. Les rires des enfants, les plongeons, les éclaboussures. Des masques oui, mais transparents ceux-là, pour scruter le peuple de l’eau sous l’immensité turquoise. Les plages de Monaco, particulièrement au solarium et sur la plage des pêcheurs ressemblaient à un voyage dans le temps. Comme une bulle de 2019, ou, on l’espère de tout coeur, un aperçu de 2021.
Et s’il peut sembler aller de soi qu’on ne porte pas le masque à la plage, la sensation ressentie dans cette délicieuse parenthèse constitue une respiration salutaire. Pour mieux retourner à la vie courante, et protéger les autres en portant son masque dans les zones denses. Parce qu’après un bol d’air, ça semble beaucoup moins contraignant.