Sospel : un passeur de migrants perd sa liberté et sa voiture
Un Marocain domicilié à Nice a été jugé lundi par le tribunal correctionnel pour avoir fait passer la frontière italo-française à deux compatriotes. Samedi, des gendarmes mobiles l’ont contrôlé à Sospel, sur la D, au volant d’une Volkswagen immatriculée en Italie. À l’intérieur, les deux passagers (Ottman et Yanis), démunis de tout papier, expliquent qu’ils ont été contactés dans un snack à Vintimille. Chacun aurait remis euros à l’automobiliste, manifestement le maillon d’une chaîne bien organisée.
Dans la voiture, les gendarmes ont retrouvé des billets qui correspondent (au regard des numéros de série) aux autres billets en possession d’un des migrants.
En garde à vue, l’automobiliste a d’abord nié avoir sciemment aidé les deux clandestins à entrer illégalement en France. Lors du procès, il a reconnu les faits sans expliquer ces multiples allers-retours, ces derniers mois, entre l’Italie et la France. «Jevous demande de me pardonner ; Je n’aurais pas dû. C’est la première fois. J’ai une famille, des enfants. Je ne veux pas tout perdre pour euros », a imploré le prévenu.
Le parquet, représenté par Sandra Verbrugghe, a requis un an de prison ferme et la confiscation de l’argent et du véhicule. Le tribunal correctionnel, présidé par Catherine Bonnici, a ramené la peine à sept mois ferme à exécuter sur-le-champ. Le prévenu a perdu sa liberté, sa voiture et l’argent qu’il transportait.