Le Président au cap Ferrat
Paul Deschanel, en 1920, est invité sur la Côte d’Azur pour une fête officielle. Il arrive à Nice, puis visite la région. Fatigué, il prolonge son séjour. Ce sera à Saint-Jean au Grand hôtel
C’était il y a cent ans. Le 5 avril 1920, le président de la République française, Paul Deschanel, arrive à Nice. Élu en février, celui dont la durée de mandat est la plus brève de l’histoire puisqu’il démissionne « pour raisons de santé » en septembre 1920, est invité pour deux jours dans la capitale azuréenne pour assister à la 42e Fête fédérale de gymnastique.
En train présidentiel jusqu’à Nice
Le chef de l’État qui voyage à bord du train présidentiel arrive le matin en gare de Nice où l’attend la foule. Il se rend à la préfecture, gagne le cimetière du Château où il se recueille longuement devant le tombeau de Léon Gambetta, rejoint la place Garibaldi pour un dépôt de gerbes au pied de la statue puis assiste, à l’hippodrome, à la fête de l’Union des sociétés de gymnastique de France. Le lendemain, Paul Deschanel a un programme tout aussi chargé que la veille.
Il rencontre le prince à Monaco
Parti en automobile de bon matin de la préfecture, où il a passé la nuit, il marque un arrêt à Cagnes-sur-Mer ,oùilrencontre le maire, et gagne Antibes. Là, il inaugure le nouveau stade.
Il parcourt ensuite pour Vallauris, Mouans-Sartoux, Grasse puis Cannes pour y déposer la première pierre de l’hôpital. Après un banquet au casino municipal, il repart vers l’est, cette fois, en marquant un arrêt à Beaulieu, Cap-d’Ail et Monaco où il rencontre le prince, avant de s’arrêter à Roquebrune-Cap-Martin et de rejoindre Menton.
Fatigué par le voyage, Paul Deschanel décide de le prolonger par une semaine de vacances et choisit de résider au Grand Hôtel du Cap Ferrat.
Un journaliste de L’Illustration précise : « M. Paul Deschanel a occupé au deuxième étage du palace un appartement modeste : petit vestibule, salon éclairé par une large baie et meublé d’une table utilisée comme bureau, de guéridons et de quelques sièges ; chambre sans luxe, celle d’un touriste sans exigences avec un lit de cuivre, une armoire et un fauteuil. » Sa cure de repos achevée, le président regagne la capitale le 11 avril.