Délogés du centre-ville
Une fois le camp de la Croix-Rouge fermé, puis démantelé, les migrants se sont retrouvés sans lieu où être pris en charge. C’est donc dans toute la ville de Vintimille qu’ils se sont installés – sur la plage ou dans la rue. Le journal italien Riviera rapporte qu’une grosse opération, menée conjointement par la police d’État et la police municipale, s’est déroulée juste avant le août pour les déloger du centre-ville. Quelque quatre-vingts réfugiés ont ainsi été expulsés de la gare, des jardins ou encore des environs du pont menant à la marina. « Les migrants occupent les quartiers centraux de la ville provoquant le désordre et un sentiment général d’insécurité. Nous continuerons donc à organiser des interventions conjointes avec l’aide de la police et des carabiniers », réagissait le maire Gaetano Scullino – soutenu par la Ligue – dans les colonnes de Riviera . Précisant recevoir un très grand nombre d’appels, être régulièrement alpagué par les habitants en quête d’une sainte trinité : propreté, ordre et sûreté. « Il n’y a aucun danger. Mais les gens n’ont pas toujours l’impression d’être en sécurité », ajoutait-il. Soulignant que tout ceci ne l’empêche pas d’être ému à la vue de familles dormant dans la rue. « Il faut apporter un soutien humanitaire à ceux qui en ont vraiment besoin. Caritas et d’autres associations en font déjà beaucoup mais on ne peut pas demander aux bénévoles de remplacer l’État, poursuivait-il. La commune de Vintimille ne peut pas prendre en charge les problèmes de migration au motif qu’elle est une ville frontalière. »