Écran noir pour France Ô, fenêtre télévisuelle sur l’Outre-mer
France Ô devait disparaître hier à minuit des écrans, comme l’avait décidé il y a deux ans le gouvernement. Contrairement à France 4, chaîne destinée notamment aux enfants, qui a bénéficié en juillet d’un sursis d’un an (jusqu’à l’été 2021), France Ô avait vu sa fermeture confirmée par le ministère de la Culture – la date fatidique avait juste été repoussée du 9 au 23 août. Dès le 1er septembre, la fréquence TNT qui lui était dévolue sera recyclée pour diffuser FranceInfo en haute définition en métropole. La fin d’une aventure de 15 ans, voire 22 si l’on inclut sa prédécesseure : France Ô avait été lancée en 2005, en remplacement de RFO Sat, née en 1998. D’abord cantonnée au câble et au satellite, elle avait dû attendre 2010 pour accéder à la TNT à l’échelle nationale, gage d’une plus grande notoriété. Las, la chaîne a toujours peiné à trouver son public.
Promouvoir la diversité
Son cahier des charges, qui lui donne pour double mission de promouvoir la diversité culturelle et d’être une vitrine télévisuelle des territoires d’Outre-mer en métropole, était souvent jugé confus, et la chaîne se retrouvait régulièrement sur la sellette en raison de ses faibles audiences : 0,8 % en 2016 puis 0,6 % en 2017. Malgré tout, la cinquantaine de salariés de la chaîne (qui vont être reclassés au sein de France Télévisions) ont reçu des soutiens : plus de 100 000 téléspectateurs, élus, artistes… avaient signé une pétition pour son maintien. Avant son élection, Emmanuel Macron s’était engagé à maintenir France Ô.