« Cette montée d’adrénaline au volant me manquait »
Stefano Coletti, pilote de la Bentley Continental n°28
Coucou, le revoilà ! Disparu des écrans radars depuis , au crépuscule d’une première et unique saison en European Le Mans Series ponctuée de trois podiums, Stefano Coletti fait un come-back inattendu dans le baquet d’une Bentley Continental de l’écurie italienne Lazarus. À ans, le Monégasque, ancien pensionnaire de l’antichambre de la F ( victoires en GP entre et ) découvre le pilotage en mode GT...
Stefano, comment s’est décidé ce retour en piste ?
Au bout de quatre ans loin des circuits, je ne m’attendais pas vraiment à recevoir un coup de fil pour rouler. Mais voilà : l’un de mes anciens team managers en GP bossant à présent chez Lazarus m’a proposé d’essayer cette auto. Programmé en Italie, à Adria, juste avant le confinement, le test s’est bien passé.
Je pensais qu’il resterait sans suite mais ils m’ont rappelé pour me demander d’entamer la saison à Budapest au volant de la n° (associé au gentleman-driver roumain Petru Razvan Umbrarescu, ndlr).
Par rapport aux monoplaces et au prototype LMP que vous pilotiez avant, c’est un autre monde ?
Même si la Bentley est lourde, volumineuse, ça pousse fort quand même.
Au début, il faut s’habituer au roulis, au temps de freinage, en effet. La voiture bouge plus. Après une coupure aussi longue, vous savez, on relativise. Le contraste n’est pas aussi saisissant, brutal, qui si je passais directement de l’un à l’autre. Pas besoin de changer mes repères puisque j’avais perdu ceux du GP et du LMP...
La compétition vous manquait ?
Plus que le monde du sport auto, c’est surtout cette montée d’adrénaline au volant qui me manquait. Lorsque les lumières s’éteignent à l’instant du départ, par exemple. Frisson incomparable. Et irremplaçable.
Vous arrivez déjà à exploiter pleinement le potentiel de l’auto ?
Je pense qu’il y a encore de la marge, pas mal de choses à apprendre, quelques paramètres à peaufiner. En Hongrie, sur un tracé lent ne convenant guère à la Bentley, je tenais la e place avant d’être expédié dans le mur par un adversaire.
Vos retrouvailles avec le circuit Paul-Ricard ?
Week-end très frustrant, hélas. D’abord, un problème de refroidissement moteur nous a contraints à l’abandon lors de la course . Et aujourd’hui (hier), je me fais encore percuter sans rien demander (dans l’emballage du départ, dès le premier virage de la C). Bref, une étape à oublier. On ne pourra que faire mieux la prochaine fois.