Sauvée des flammes par deux héros
Hier matin, vers 8 heures, un incendie s’est déclaré dans une maison du chemin des Mulets. Une riveraine a été secourue par un voisin et un sapeur-pompier de repos. Elle a été transportée à La Palmosa
Tout est allé tellement vite. Les flammes sortaient des vitres et les volets étaient totalement brûlés. J’ai aperçu ma voisine, Marie-France, à l’intérieur. Elle criait au secours. Nous avons tous eu très peur pour elle », raconte Jean-Luc Pelazza. Hier matin, le riverain, ainsi qu’Antony Pontes, sapeur-pompier de Menton, ont sauvé une habitante coincée par les flammes. L’opération sauvetage des deux « héros » s’est déroulée in extremis sur le chemin des Mulets dans le quartier du Careï de Menton.
Tout commence vers 8 heures du matin. Jean-Luc Pelazza prend son petit-déjeuner avec son épouse lorsqu’il sent une forte odeur de brûlé. « Je suis sorti de chez moi et j’ai vu qu’un incendie était en cours chez ma voisine ! Ma femme a appelé les pompiers. J’ai tenté d’éteindre les braises avec mon tuyau d’arrosage mais le feu était bien trop important. » Avec courage, Jean-Luc Pelazza rentre dans le jardin, puis longe la maison afin d’essayer d’aider sa voisine MarieFrance, prisonnière du feu. « Je n’arrivais pas à m’approcher davantage, il faisait trop chaud, on ne voyait rien et ma voisine ne parvenait pas à se rapprocher de la fenêtre car elle était totalement tétanisée. Et là, j’ai vu un homme rentrer dans la maison pour la secourir. » Cet homme n’est autre qu’Antony Pontes, sapeur-pompier professionnel de la caserne de Menton. « Je quittais mon service de nuit et j’allais rentrer chez moi. Je suis passé en voiture dans le Careï et j’ai vu de la fumée », raconte le soldat du feu.
En jean et baskets, il se dirige vers la villa. Il demande aux habitants affolés si une personne est à l’intérieur. « Une riveraine m’a alors expliqué qu’une personne était bloquée. Elle m’a également prévenu que cette dame était sous oxygène et qu’elle avait des problèmes respiratoires. » Héroïquement, Antony Pontes fonce dans la bâtisse dévorée par le feu. Il retrouve la victime recroquevillée dans la cuisine. Le pompier porte l’habitante sur l’épaule et la passe par la fenêtre pour la déposer dans les bras du riverain, Jean-Luc Pelazza. Puis il éloigne la victime – saine et sauve – de la villa. « Elle était couverte de suie, mais bel et bien vivante. »
Zone menacée d’effondrement
Quelques minutes plus tard, les renforts arrivent sur les lieux. Incommodée par la fumée, l’habitante, âgée de 75 ans, est transportée à l’hôpital La Palmosa de Menton.
Autour de la villa, quarante sapeurs-pompiers des casernes de Menton et de Bon Voyage à Nice tentent de maîtriser les flammes qui croissent d’une façon exponentielle. Les soldats du feu doivent rapidement refroidir les bonbonnes d’oxygène médicales stockées dans la villa afin d’éviter toute explosion. « L’incendie faisait rage au rez-de-chaussée. Malgré notre intervention, la maison de 90 m2 a été détruite à 100 % », précise Olivier Javelle, chef de colonne de permanence sur le secteur. Selon les premiers éléments de la police nationale, le feu – qui serait d’origine accidentelle – serait parti de la cuisine pour ensuite se propager très rapidement vers la chambre, le salon et la terrasse.
Par précaution, les voisins ont été confinés le temps des opérations et une quarantaine de maisons ont été impactées brièvement par une coupure de courant. L'adjudant-chef Gallo et ses hommes sont restés un moment sur place afin de sécuriser la zone menacée par l’effondrement de la maison. Dans la journée, la victime a été accueillie dans sa famille.
‘‘ Elle était couverte de suie mais vivante”