Test grandeur nature pour la nouvelle cantine
Une semaine avant la rentrée, un nouveau dispositif a été pensé pour faire face à la crise et testé hier : la salle polyvalente devient une cantine pour permettre la distanciation sociale
Tomate mozzarella, joue de boeuf et pommes grenailles, fromage et pâtisseries. La cantine de l’école de La Turbie a repris du service hier midi.
Si les 250 élèves ne feront leur rentrée que mardi prochain, le déjeuner était un test pour mettre à l’épreuve un changement important imposé par la crise du Covid19. En juin, l’école avait rouvert sans cantine ; pour cette rentrée, la mairie entend revenir à un service normal et pouvoir faire déjeuner tous les enfants sur place, en respectant les distanciations sociales et les règles sanitaires. Problème : le réfectoire de l’école n’est pas assez grand pour écarter les tables et mettre de l’espace entre les enfants à l’heure du déjeuner. Solution trouvée : les maternelles continueront de manger dans l’actuelle cantine. Et les 120 élèves des classes élémentaires, qui déjeunent habituellement à l’école, seront installés dans la salle polyvalente voisine du groupe scolaire.
« D’énormes coûts »
« C’est la seule solution que nous ayons pour que les enfants puissent tous déjeuner sur le même créneau, sinon il aurait fallu au moins quatre services dans le réfectoire », explique Liliane Cloupet, première adjointe en charge des affaires scolaires.
Une solution qui engendre des coûts. Dans la salle polyvalente, il a fallu aménager une arrière-cuisine pour garantir le chaud et le froid des plats préparés dans la cuisine à l’autre bout du bâtiment. Autre investissement : de la vaisselle jetable et des nappes en papier, changées à chaque repas.
« Nous ferons les comptes en fin d’année mais la ligne budgétaire des dépenses liées au Covid représente d’énormes coûts », assure Jean-Jacques Raffaele, le maire.
Dans les équipes, aussi, la crise nécessite l’adaptation. Plus de buffet ou de plat sur la table, désormais les élèves seront servis à l’assiette. Après chaque repas, les 120 couverts seront démontés afin de libérer la salle polyvalente pour les activités du soir. Le lendemain matin, rebelote pour tout installer. Entre-temps, les lieux auront été désinfectés. Deux fois.
« Nous allons faire au mieux »
« Nous demandons beaucoup d’efforts au personnel qui répond présent et met de la bonne volonté. Il a fallu redéployer nos forces mais nos effectifs ne sont pas extensibles », continue le maire. Sa crainte en attendant les dernières consignes gouvernementales ? Que les règles changent à nouveau. « Nous allons faire au mieux pour que la reprise se passe normalement, en espérant que les nouveaux protocoles ne nous mettent pas au pied du mur. » Exemple pour la garderie avant ou après les cours, qui concerne une cinquantaine d’enfants le matin et une centaine le soir. S’il est impossible de mélanger les enfants de différents niveaux, la mairie n’est pas sûre de pouvoir garantir ce service, faute de personnel nécessaire.
À une semaine de la rentrée, l’heure est encore aux dernières adaptations… En attendant, pour éviter de mauvaises surprises, un laboratoire éphémère a été dressé à l’école, hier après-midi, sur demande de la mairie, pour tester le personnel communal et les enseignants qui le souhaitent.