Monaco-Matin

Joseph Mirando nous a quittés

- R.L.

Il était l’un des derniers rescapés des coureurs ayant disputé le Tour de France dans les années . Joseph Mirando est décédé samedi, à l’âge de  ans, à l’hôpital de la Fontonne à Antibes, des suites d’une longue maladie.

Natif de Terzigno en Italie, il arrive à seulement  jours à Biot, où ses parents qui fuient l’Italie fascisante s’installent en  comme agriculteu­rs. Joseph est l’aîné d’une fratrie de six. Il se passionne rapidement pour le vélo. Talent précoce, il dispute le Tour de France à seulement  ans, en . Il n’est pas encore majeur (la majorité est alors fixée à  ans) et n’a pas d’autorisati­on parentale. C’est Jacques Goddet (historique directeur du Tour) en personne qui lui remet cette autorisati­on faxée le matin du départ. Mirando peut découvrir la Grande Boucle, en , dans l’équipe du Sud-Est. Il apprend le métier aux côtés des autres Azuréens, Molinéris, Lauredi, Dotto, Vitteta ou Deledda, qui couvent le “bébé” de la bande. Bon grimpeur, Mirando s’installera dans ce collectif, disputera quatre autres

Tours jusqu’en , et prendra la e place en . A son tour, il sympathise­ra et couvera Jacques Anquetil, de  ans son cadet, lors de ses débuts. Il l’accueiller­a chez ses parents à Biot pendant ses stages d’hiver au début de la carrière du Normand. Après sa carrière, Joseph était entré au centre de Cadarache et vivait à Varages dans le Var depuis plus de  ans. Ses obsèques auront lieu dans la plus stricte intimité demain matin à La Roquette-sur-Siagne. Nice-Matin adresse ses plus sincères condoléanc­es.

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