Le ministre de l’Intérieur défend « une liberté »
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a défendu, hier, la liberté des femmes de bronzer seins nus et déploré l’erreur commise par les gendarmes de Sainte-Marie-la-Mer (Pyrénées-Orientales) qui avaient demandé à trois femmes pratiquant le topless en toute légalité de se rhabiller. « C’est sans fondement qu’il a été reproché à deux femmes leur tenue sur la plage. La liberté est un bien précieux. Et il est normal que l’administration reconnaisse ses erreurs », a tweeté le ministre.
La gendarmerie nationale, voyant la polémique enfler sur les réseaux sociaux, avait également reconnu un peu plus tôt sur Twitter « la maladresse de deux gendarmes en sécurisation qui ont cru bien faire ». L’action des deux gendarmes jeudi « faisait suite à la sollicitation d’une famille de vacanciers qui se disait gênée par la situation du fait de la présence d’enfants », avance la gendarmerie des Pyrénées-Orientales dans un communiqué sur sa page Facebook. Ils « ont demandé aux personnes concernées si elles acceptaient de couvrir leur poitrine après leur avoir expliqué le sens et l’origine de leur démarche », ajoute-t-elle. La gendarmerie précise également que « aucun arrêté municipal n’interdit cette pratique à Sainte-Marie-la-Mer ». La pratique du topless ne constitue plus en France un délit d’exhibition sexuelle. Bronzer seins nus pour une femme peut néanmoins faire l’objet d’une contravention lorsque la plage est réglementée par un arrêté municipal proscrivant certaines tenues, comme le string ou le monokini.