Naomi Monnier, talent précoce
Dans ce monde majoritairement masculin, des filles sont de plus en plus nombreuses à se passionner pour le trial. Parmi les concurrentes de la catégorie Trial2 women, on cherche une jeune fille licenciée à l’AMC Grasse, Naomi Monnier. Dans le paddock d’Isola 2000, on remarque sa jolie frimousse et sa queue-decheval brune sortant du casque. Victorieuse de la première épreuve, samedi, et deuxième hier, elle pointe en tête du classement provisoire, ex aequo avec l’Italienne Andrea Sofia Rabino. « J’ai 15 ans, et je suis originaire du Gard, raconte
Naomi Monnier. Mes parents ne connaissaient pas du tout le trial, mais un ami leur a fait découvrir ce sport. C’est mon père qui devait essayer, mais c’est moi qui m’y suis mise ».
Tout en replaçant sa moto sur sa béquille, elle poursuit : « Mes parents m’ont inscrite à l’école de trial de Julien Piquet à Bagnols-surCèze, à l’âge de 7 ans ».
Championne de Ligue
devant les garçons Après des débuts en compétition en mini-trial, c’est en 2019 que Naomi se fait remarquer dans le monde du trial : « J’ai remporté la Ligue
Paca S2 (garçons et filles) et j’ai été vice-championne de France féminine derrière Lenna Volpe ».
Le week-end précédent, Naomi était en lice lors de l’ouverture du championnat de France à Auron où elle s’est classée 2e et 1re : «Je suis première à égalité de points avec Lenna Volpe. Quant au mondial, je le fais en entier. Si je fais un podium, je serai contente ». Des résultats et une ambition qui l’obligent à un entraînement très sérieux : « Je m’entraîne trois à quatre fois par semaine, physiquement en salle et sur la moto le mercredi et le week-end ».
Côté études, Naomi passe en première à Uzès. Ses parents sont commerçants saisonniers à Castellane et dans les gorges du Verdon. « Je suis licenciée à l’AMC Grasse et je m’entraîne l’été à Andon chez Adrien Prato », précise-t-elle avant de parler de sa moto : « J’ai une Beta 125 pour le championnat du monde et une 250 pour le championnat de France, pour une question de réglementations ». Naomi connaît très bien son sport favori, elle semble vivre pour le trial : « C’est ma passion, sinon, je n’en ferais pas », conclut-elle avec détermination, mais avec un joli sourire !