« La priorité : la sobriété numérique »
Laurent Lanquar-Castiel, secrétaire départemental des écologistes
Pourquoi ces inquiétudes ?
L’opposition écologiste à ces antennes est simplement le principe de précaution, en l’absence de recul et d’études indépendantes suffisantes sur les impacts de la G. Donc pas d’antenne quel que soit le lieu. Mais sur ce point de la localisation, je vous renvoie au travail réalisé par les associations qui planchent sur l’électrosensibilité.
Quels sont les enjeux ?
À mon avis, le principal problème de la G est son incompatibilité avec toute politique de sobriété numérique. Il s’agit d’un enjeu fondamental puisque nous passons à une société « sans contact », dont la virtualisation s’est accélérée pendant le confinement. À ce sujet on peut se demander si la crainte de la contamination en est le symptôme, ou le prétexte ?
Que faudrait-il faire, se passer du progrès ?
Pour moi, la priorité est la sobriété numérique, c’est-à-dire la réduction de nos consommations de données. La G est ainsi un non-sens, puisque c’est la volonté de consommer toujours plus, partout, tout le temps.
Que proposez-vous ?
La politique publique doit accompagner la sobriété numérique par une éducation populaire visant à expliquer comment consommer moins. Il faut pour cela créer les conditions économiques favorables, se détacher des commercialisations à volonté. Il faut également encourager les professionnels à développer une efficacité numérique moins consommatrice de ressources, notamment à travers des Hackathons de sobriété numérique.