Deux étudiantes de Sciences Po Menton infectées par le virus
Le campus mentonnais de Sciences Po n’est pas épargné par l’épidémie de coronavirus. Hier, la direction a fait savoir que deux cas ont été détectés. Le 1er septembre dernier, une étudiante a été contaminée avant son retour sur le campus et sans avoir de contact avec ses camarades. « Elle est actuellement en quatorzaine et suivie par l’Agence régionale de la santé ARS », précise Yasmina Touaibia, directrice du campus de Menton. Puis, le 4 septembre dernier, une deuxième étudiante a été testée positive à la Covid-19, tout en restant asymptomatique. « Préalablement au test, elle s’était rendue sur le campus pour un module, mais a respecté tous les gestes barrières. Elle est en quatorzaine avec ses trois colocataires. Toutes ont été signalées à l’ARS, mais nous n’avons pas de retour sur d’éventuels tests qu’auraient passés les colocataires. » La direction du campus de Menton précise avoir eu connaissance d’un troisième cas. « Mais il s’agissait d’un faux positif. »
Trente étudiants testés vendredi
En parallèle, à la demande des élèves, la mairie de Menton a mis à disposition un gymnase afin qu’un laboratoire y organise des tests sur place. Trente étudiants ont été testés vendredi dernier et d’autres l’ont été, hier. « À ce stade, nous n’avons aucun retour sur les résultats », souligne Yasmina Touaibia. Et d’ajouter : « Nous sommes en contact régulier avec l’ARS, le rectorat et la mairie. Nous diffusons régulièrement auprès des étudiants les consignes sanitaires de notre établissement. » À souligner que la reprise des cours « officielle » – pour tous les élèves – doit avoir lieu le 14 septembre.
Pour cette rentrée 2020-2021, le campus rassemble 286 étudiants (+6 % par rapport à l’année dernière) comprenant 145 élèves de 1re année du collège universitaire, dont plus de 70 % internationaux. Afin de limiter les contacts, les cours ont été adaptés ou directement conçus pour le format numérique.
« On ressent de l’inquiétude »
Ces derniers jours, le campus accueille surtout les nouveaux dans le cadre de leurs deux semaines d’intégration. À la différence des années précédentes, la majeure partie des modules est organisée à distance pour respecter les mesures sanitaires. « C’est une arrivée un peu bizarre sur le campus et de nombreuses soirées ont été annulées. On nous demande de bien porter le masque, de mettre du gel systématiquement et aussi d’écrire notre nom à chaque fois. Malgré toutes ces précautions, on ressent de l’inquiétude sur le campus », témoigne une étudiante de première année. Il faut dire qu’il est compliqué de surveiller tous les élèves et particulièrement en dehors de l’établissement. « Évidemment, en dehors de l’établissement, lorsqu’on se retrouve entre nous, on essaie de faire attention mais tout le monde n’a pas systématiquement de masque », reconnaît un étudiant.