Monaco-Matin

Jacques Lesieur : « Il faut que la technopole Sophia Antipolis s’ancre dans la durée chez nous »

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L’ambition ? Clairement affichée. Le sourire ? Confiant lorsqu’il est question d’avenir. À la tête d’un challenge de taille, Jacques Lesieur, directeur général de la CCI et de Vauban 21 mène de front le projet XXL de réaménagem­ent du port. Un vaste chantier qui doit changer la donne…

Quel est le principal enjeu des dix prochaines années ?

Il est double. Réussir avant tout la commercial­isation du port et le transforme­r en un véritable port-ville parce qu’il fait partie d’Antibes et doit également faire partie intégrante de Sophia Antipolis, que la technopole s’y ancre. À ce titre, nous ne voulons plus seulement être le premier port méditerran­éen en termes de tonnage, mais également être le premier technologi­quement parlant au niveau mondial.

Concrèteme­nt, ce savoir-faire nautique existe déjà sur le territoire de la technopole ?

Il existe, oui, mais pas assez ! Mais Sophia est davantage tournée vers la terre. Alors que des technologi­es sont déclinable­s pour l’univers maritime. Je pense aux drones, trop peu existent sous-marins, il faut que nous soyons présents pour aider à ce développem­ent. [Il montre le super yacht derrière lui] Autre exemple, ce genre de navire, dans dix ans, il fonctionne­ra à l’hydrogène, c’est une certitude, il faut faire partie de cette évolution.

L’idée c’est d’écraser la concurrenc­e ?

Il faut que nous la dominions. Vous savez, les propriétai­res qui viennent ici le font pour trois raisons : un, nous sommes en France donc la sécurité est un aspect important ; deux nous avons un cadre architectu­ral incroyable ; trois l’aspect technologi­que.

L’extension du quai des Milliardai­res : c’est à votre programme ?

C’est vrai qu’il avait été question il y a quelques années d’entrevoir cette possibilit­é… Mais non, on ne l’envisage pas.

Ahoui?

L’idée qui prime est de bien faire fonctionne­r ce port, donc, non, on ne l’envisage pas.

Comment comptez-vous faire en sorte que les Antibois s’approprien­t votre projet ? Quand vous êtes arrivés vous avez chamboulé des habitudes...

Nous sommes une organisati­on oeuvrant avec éthique et équité. Nous avons remis de l’ordre à notre arrivée, ce qui signifie notamment la fin de tout passedroit par exemple. Mais aujourd’hui, le temps est passé et l’on voit clairement que les usagers adoubent notre projet. Cela s’est fait par la rencontre, le dialogue, notamment à travers des café-ponton avec nos équipes. La relation client est une dimension primordial­e pour nous, elle fait partie des six projets que nous portons.

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Jacques Lesieur, directeur général de la CCI et de Vauban .

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