L’OGC Nice dans le monde d’après
Le Gym ouvre la saison à Metz, malgré la Covid. Un choc après une préparation ponctuée par deux défaites en trois matchs, mais prometteuse dans le jeu
Les coeurs s’emballent, pressés de retrouver les émotions et l’intensité du haut niveau. L’OGC Nice renoue ce soir avec son pain quotidien, cette LFH au parfum enivrant, de retour cinq mois après ses dernières joutes et l’arrêt définitif de l’épisode précédent pour cause de virus. « Plus le championnat s’approche et plus je sens l’exigence, le stress. Les filles ont hâte de reprendre la compétition », confesse Marjan Kolev, l’entraîneur azuréen. Malgré une préparation perturbée (matchs amicaux reportés, jours d’arrêt forcé parce que certaines joueuses ont été des cas contacts), les Niçoises s’avancent le couteau entre les dents. Plutôt que de s’attarder sur leurs galères, elles mettent en exergue les aspects positifs qui nourrissent leur confiance.
« Le groupe vit très bien. Les nouvelles (Satrapova, Moretto et Bouchard, NDLR) ont amené de l’énergie, confie Martina Skolkova, joueuse la plus âgée du groupe et indispensable à la cohésion. Celles qui ont quitté le club nous manquent mais on a récupéré de la fraîcheur et de la jeunesse. »
Plus de vitesse dans le jeu
Après l’ambiance, le Gym s’est escrimé à faire progresser son jeu offensif pendant l’été. Sixième quand le championnat a fermé ses portes au printemps, il n’affichait que la dixième attaque (sur 12) de LFH. Peut mieux faire…
Il y a quelques mois, le vice-champion de France 2019 faisait des attaques placées son fonds de commerce et payait certaines lacunes sur le jeu de transition. Kolev entend rééquilibrer la balance pour coller davantage aux principes d’un hand moderne, fait de courses et de changements de rythme.
« Jouer constamment devant une défense en place et essayer de la battre, ce n’est pas facile », dresse le coach macédonien avant le top départ.
« Depuis la reprise, on a gagné en qualité dans la continuité du jeu et dans la circulation de balle avec l’arrivée de Moretto, salue Kolev. C’est très positif. On a également fait passer un message à nos arrières pour qu’elles attaquent la défense avec plus de profondeur. On confond encore parfois vitesse et précipitation et j’espère qu’on rattrapera notre retard dans la précision. Jouer Metz d’entrée va nous permettre de nous situer. » Avec un effectif globalement stable et sans l’Europe qui avait coûté de l’énergie et entraîné des blessures la saison passée, les ‘‘Rouge et Noir’’ batailleront pour le ‘‘Top 6’’, comme « six ou sept clubs » dixit Kolev, qui lance un appel aux supporters. « J’espère qu’ils seront aussi courageux que les filles et qu’ils viendront les soutenir pour que nous sortions tous vainqueurs face à la Covid. » Ce soutien ne sera pas superflu. Dans une saison au format sans play-offs, chaque club en retard à l’allumage le paiera cash.