Une nouvelle hiérarchie ?
Messines et Brestoises sont les phares qui guident le hand féminin français. Depuis 2010, les deux clubs ont raflé huit des neuf derniers titres de champion. Seul Fleury a contesté leur hégémonie en 2015. Dans le monde d’après, celui du coronavirus qui plane tel un charognard, les révolutionnaires sont à l’affût, fusils chargés. Si Mosellanes et Bretonnes se prennent les pieds dans le tapis et refont du suspense un tube à la mode, plusieurs clubs pourraient tirer à vue.
Nantes, la force
« Se renouveler, c’est toujours intéressant, mais on peut être un peu perturbés après nos changements de cadres, c’est sûr. Le handball, ce n’est pas que des individualités. C’est aussi une dynamique d’équipe et il faut qu’on réapprenne à fonctionner ensemble », ne masque pas l’entraîneur messin Emmanuel Mayonnade, avant de tempérer les ardeurs adverses. « J’entends que la saison sera la plus incertaine. C’est marrant. On entend ce discours chaque année mais je ne sais pas si la saison dernière a été meilleure que celle d’il y a deux ans. Pourtant, on le pensait tous… » Chez les outsiders, Nantes, qui a chipé à Fleury l’arrière gauche Bruna De Paula, MVP du dernier exercice, sera à surveiller. Les Roses ont aussi enrôlé Maubon (Metz) et la Suédoise Hagman (Odense, DAN), meilleure ailière droite du tournoi olympique 2016 avec la Suède. Sur la base arrière, De Paula sera épaulée par l’ex-Dijonnaise Kpodar (Dijon), 3e meilleure scoreuse en 2019-20 (114 buts).
« Fleury sera toujours là malgré la perte de De Paula, analyse le coach niçois Marjan Kolev. Et Besançon (où Tervel vit sa dernière saison sur le banc) reste difficile à jouer. » Derrière ce beau monde dont Nice fait partie, Chambray et Bourg, en pleine ascension et au recrutement malin, veulent franchir un cap. «Çava être sexy, promet Mayonnade. Les étrangères qui arrivent en LFH ont un niveau de jeu plutôt intéressant. »