Metz, caviar en entrée
Voir le verre à moitié plein ou à moitié vide. Quand le calendrier de LFH a été publié en juillet, l’OGC Nice avait le choix : pleurer ou se retrousser les manches. Marjan Kolev et ses filles ont choisi la seconde option. Parce qu’affronter Metz proscrit les jérémiades. On ne bat pas le quadruple champion de France en titre avec des plaintes. Le duel est programmé dès la 1re journée, il y avait entrée bien moins copieuse, mais il faut faire avec. Après le confinement et cinq mois sans compétition, Abdelmalek et sa bande hument donc, déjà, la fragrance des grands rendez-vous. « C’est bien de se lancer contre un gros morceau, apprécie
Martina Skolkova, l’arrière gauche azuréenne. La pression sera sur Metz, à nous d’essayer de surprendre. On va être obligés d’élever notre niveau. Inconsciemment, on aurait peut-être géré davantage si l’adversaire avait été différent. Là, on ne pourra pas. »
Kolev : « Leur faire perdre confiance »
La saison passée, avant l’arrêt définitif du championnat, Nice n’avait guère été performant face aux équipes du ‘‘Top 5’’ (2 succès en 7 matchs). Mais cette saison si particulière nivellera peut-être les valeurs, notamment sur un match d’ouverture.
Si les Azuréennes ont vu trois de leurs rencontres amicales annulées, les Mosellanes ont connu pareil déboire. « On n’a pas pu jouer cinq matchs, déplore Emmanuel Mayonnade, l’entraîneur lorrain, alors qu’une autre rencontre a été interrompue pour une fuite d’eau. Ona pu en disputer seulement un et demi. C’est emmerdant mais on a compensé par des oppositions internes avec des exigences conséquentes pour limiter le risque d’être surpris en compétition. »
Dotées d’un groupe fortement renouvelé (Smits et Zaadi ont quitté le vaisseau), les Dragonnes pourraient manquer de ciment et d’automatismes à l’heure des trois coups. « Leurs cadres ont changé, souligne
le coach maralpin Marjan Kolev, attentif. Notre atout sera le combat, on peut les mettre en difficulté, dans une position où elles perdent confiance. » Le technicien macédonien attend que ses filles se libèrent et jouent sans complexe. « C’est dans ce cadre qu’elles sont les plus créatives. On devra se montrer à l’aise sur nos prises d’initiative. »