Monaco-Matin

Un loyer pris en charge par l’État

- F. L.

Nathalie vit en Ardèche. Elle s’occupe d’un appartemen­t dans le quartier du port, à Nice, que ses parents avaient acquis il y a fort longtemps. Son père disparu, sa mère est usufruitiè­re de ce bien dont les petits-enfants sont devenus héritiers. Une dame l’occupe depuis près de dix ans. « Dans cette histoire, mes parents sont des gens qui ont fait confiance et n’ont rien demandé. Tout s’est fait par connaissan­ce, et les choses se sont bien passées jusqu’à récemment. »

En résumé, alors que la locataire avait elle-même demandé une augmentati­on du loyer, elle a cessé ses paiements en . Dès lors que le bail ne pouvait plus être résilié.

« Mes parents, sentant qu’il y avait probableme­nt un loup, m’en ont parlé. Mais trop tard. » Malgré un jugement en leur faveur, rien n’a bougé. La mère de Nathalie est indemnisée par l’État. Ce que l’on peut comprendre, dans la mesure où cette veuve de commerçant perçoit moins de mille euros, pension de réversion incluse. Mais un comble, dans la mesure où la société prend en charge le montant d’un loyer que son occupante s’abstient de verser.

« Tout ceci parce que l’État n’est pas en capacité de faire appliquer un jugement en notre faveur » ,résume Nathalie qui n’a jamais réussi à faire exécuter la décision d’expulsion. Covid- aidant, la locataire peut tranquille­ment attendre la trêve hivernale et a donc l’assurance de rester sur place jusqu’en mars .

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