Entendre leur différence Patrick Pelloux : la voix du terrain
C’est une autre crise sanitaire qui l’a fait connaître sur les plateaux télés et dans les matinales radios dont il est devenu une tête reconnue. En 2003, Patrick Pelloux avait été l’un des premiers à tirer la sonnette d’alarme quand la canicule a commencé ses ravages. Médecin urgentiste au SAMU de Paris, président de l’association des médecins urgentistes de France (AMUF), il a été, politiquement, un proche de François Mitterrand. Il n’est ni épidémiologiste, ni virologue mais il met en avant son expérience du terrain, dans ses interviews comme dans les livres qu’il a écrits
ou
(1) dans les chroniques qu’il a publiées régulièrement dans le journal Charlie Hebdo avant de stopper sa collaboration quelques mois après l’attentat du 7 janvier 2015. Depuis le début de la crise du coronavirus, c’est ce pragmatisme qui l’a conduit à des déclarations parfois déroutantes et raillées, comme quand il a conseillé aux barbus de se raser pour éviter de propager le virus. Ce même pragmatisme sûrement l’a amené à défendre le professeur Raoult et à proposer de tester le traitement à base de chloroquine sur les résidents des Ehpad ou à recommander le port du masque « tout le temps, même dans la rue ». Désormais, Patrick Pelloux fait partie de ceux qui, doutant de l’efficacité du conseil scientifique, appellent à sa suppression, en arguant qu’il « brouille la communication du ministère de la santé ». 2014) ou Midi, 2017).