Taxis, VTC : la tension ne baisse pas
Les réunions d’hier, en Principauté comme en préfecture à Nice, n’ont produit aucune avancée majeure. Le dialogue reste ouvert pour éviter d’aller au clash
Bloquera, bloquera pas ? La question reste en suspens, et il faudra sans doute d’autres réunions pour connaître la réponse. Hier, les taxis et VTC français sont ressortis sans avancée majeure des réunions organisées, respectivement, en préfecture des Alpes-Maritimes et en Principauté.
En jeu : les modalités d’accès aux routes monégasques (lire nos éditions précédentes) .Les VTC rejettent la taxe qui leur est imposée. Les taxis, eux, déplorent de n’y avoir même plus accès. Le conseiller-ministre des Finances monégasque Jean Castellini et son homologue de l’Intérieur, Patrice Cellario, ont reçu hier après-midi les représentants du Comité Côte d’Azur VTC et de l’État français. « Signe que leurs revendications sont prises au sérieux, décrypte un porte-parole du gouvernement princier. Selon lui, « la réunion s’est bien passée. C’était plutôt constructif ». Rendez-vous a été pris avec la Sûreté publique, après les contrôles à répétition qui ont exaspéré les chauffeurs français. Objectif : déminer. «Si on peut apaiser certaines situations avec la Sûreté, on le fera bien évidemment, assure le porte-parole monégasque. Il faut comprendre la situation des uns et des autres. Mais il importe aussi de donner un avenir au secteur en Principauté, dans un contexte fortement impacté par le Covid. » Le président du syndicat des VTC, Christophe Stella, se montre moins enthousiaste. « Aucune avancée significative n’a été obtenue. Cependant, différentes pistes de travail avec le ministère de l’Intérieur monégasque et nos homologues professionnels sont à l’étude. De nouvelles réunions sont prévues très rapidement en vue d’un déblocage de la situation, qui reste malgré tout très tendue. »
Le syndicat attend à présent le vote de ses adhérents pour savoir s’il reprend le blocage des chauffeurs monégasques, demain, à l’aéroport NiceCôte d’Azur.
La vignette en jeu
Les taxis ne l’excluent pas, eux non plus. Fabrice Cavallera, président du syndicat des taxis niçois, est ressorti désabusé du cabinet du préfet des A.-M. À son tour, il va solliciter un rendez-vous en Principauté, en tablant «sur leur soutien pour l’accélérer ». Sa requête porte sur une petite trentaine de vignettes pour les taxis français. Il aspire à un accord. « J’attends. Sinon, je ferai bêtement comme il faut faire en France, avec une demande de blocage et de filtrage. »