L’intelligence artificielle dans le sac à dos des collégiens
Conseil départemental, académie, université Côte d’Azur, mais aussi CNRS et Inria main dans la main, pour faire rentrer l’IA dans tous les collèges des
Trop de fantasmes, trop de mystères autour de l’intelligence artificielle (IA). Et trop de méconnaissance et d’inquiétude aussi... Alors, comment briser le tabou ? La rendre abordable aux adolescents est un bon début... Le conseil départemental, via la Maison de l’intelligence artificielle, MIA, inaugurée en mars dernier à Sophia, a trouvé la solution pour démocratiser l’IA et la glisser dans les sacs à dos des ados. Charles-Ange Ginésy, le président du Département, a signé, hier, une convention, avec ses partenaires, académie, Université Côte d’Azur, CNRS et Inria afin d’officiellement lancer le projet « Smart deal éducation Arc-en-ciel », une première en France.
Ce projet éducatif a pour but de faire découvrir et comprendre l’IA aux adultes de demain. Leur permettre également de l’expérimenter grâce à la structure MIA, dirigée par Paul Sgro. Cela commencera le 12 octobre puis coup d’accélérateur en novembre : chaque collège disposera d’un référent « Intelligence artificielle » et aura un compte afin d’accéder à l’application où tous les contenus, visites, seront disponibles. «En présentiel, ou en virtuel, nous avons mis en place des ateliers pédagogiques avec des activités, il y aura des parcours de jeu, et des contenus en ligne », s’est réjoui Paul Sgro. Le projet Arc-en-ciel met en avant une double approche : théorique, pour comprendre la pensée informatique, le codage, les algorithmes mais aussi pratique en proposant des expérimentations et activités diverses (notamment des parcours initiés par Terra Numerica), des cas d’usage concrets basés sur différentes thématiques, vie quotidienne, territoire, santé, ou encore culture.
« Intellectuellement et humainement »
Pour Maureen Clerc, directrice de recherche à l’Inria, « il est important de s’adresser aux citoyens de demain, pas seulement aux chercheurs et aux sachants, car l’algorithmique est difficile à comprendre et il faut amener les jeunes à comprendre et à développer leur esprit critique ».
« La diffusion de la connaissance auprès du grand public est l’une des missions du CNRS, comme développer le goût des jeunes pour les sciences. L’IA est un enjeu, il faut sensibiliser les jeunes à l’IA et aux métiers de l’IA », a, de son côté, affirmé Aurélie Philippe, déléguée régionale du CNRS Côte d’Azur.